Plan social de PSA retardé ? Fillon dénonce des interprétations erronées
Non, "Nicolas Sarkozy n'a pas demandé qu'on repousse l'annonce
du plan social (de PSA), mais que tout soit tenté pour l'évité ". Voilà la
mise au point de François Fillon après les vives réactions provoquées par ses propos prononcés jeudi soir lors du débat sur France 2 face à Jean-François Copé :
"Il ne demande pas qu'on repousse l'annonce, il
demande qu'on repousse le plan social. Ça ne revient pas au même. Un choix
politique qu'on peut discuter d'ailleurs." (François Fillon sur France 2)
Ce vendredi, François Fillon a donc tenu à préciser ses
propos via un communiqué relayé sur Twitter
Précisions sur mes propos sur PSA lors de , qui ont donné lieu à des interprétations erronées : francoisfillon.org/site-officiel/... — François Fillon (@FrancoisFillon)
Précisions sur mes propos sur PSA lors de #DPDA, qui ont donné lieu à des interprétations erronées : http://t.co/Yb6ODqfc
— François Fillon (@FrancoisFillon) October 26, 2012
"Interprétations erronées" ou faux pas du candidat à la tête de l'UMP ?
Pour la majorité actuelle en tout cas, c'est la confirmation de la
pression exercée par Nicolas Sarkozy sur les entreprises en difficulté pour
repousser les mauvaises nouvelles sociales pendant la campagne présidentielle. La
porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, estime que "ça veut
dire qu'on a creusé les difficultés de l'entreprise, puisque par définition,
plus vous mettez de temps à procéder aux ajustements nécessaires lorsque votre
entreprise est en crise, en difficulté, et plus cette crise s'approfondit ".
"Pas le même souvenir " (Xavier Bertrand)
A
droite aussi, certains ont tiqué. Alors qu'il venait d'apporter son soutien à
la candidature de François Fillon, Xavier Bertrand a expliqué sur RTL qu'il n'avait
"pas le même souvenir " que son ancien Premier ministre. Pour avoir participé
à "plusieurs réunions " sur ce dossier en tant que ministre du
Travail, ce dernier a assuré que le plan social n'a pas été retardé mais que "Nicolas Sarkozy ne voulait pas de fermeture de sites dans l'industrie
automobile en France ". Un argumentaire qui semble avoir inspiré la
stratégie de défense de François Fillon.
Quoi qu'il en soit, les déclarations de l'ancien Premier
ministre interviennent au moment où le gouvernement tente d'obtenir des
concessions sur le plan social de PSA qui prévoit 8.000 suppressions de postes.
Arnaud Montebourg a notamment demandé au
PDG Philippe Varin de "reformater " son projet.
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