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Pierre Messmer, héros de la France libre, passe l’arme à gauche

La classe politique rend hommage au fidèle compagnon du général de Gaulle, décédé hier. Ce résistant de la première heure fut le Premier ministre de Pompidou de 1972 à 1974.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © C.Platiau/Reuters)

Pierre Messmer est décédé hier au Val-de-Grâce, quelques heures après les obsèques d’un autre ancien chef du gouvernement, Raymond Barre, célébrées dans la chapelle du même hôpital.
Nicolas Sarkozy fait l’éloge d’un « homme de devoir, homme de conviction » qui aura « incarné la fidélité sans faille au général de Gaulle ». Le Premier ministre François Fillon estime qu’ « une page héroïque de notre pays se tourne ».

En juin 1940, le jeune Messmer, appelé du contingent, ne se résigne pas à la défaite et détourne un bateau pour rejoindre le général à Londres. Il combat sur de nombreux fronts avant de participer au débarquement de Normandie.

Nommé gouverneur de Côte d'Ivoire en 1954, haut-commissaire au Cameroun en 1956 puis en Afrique Occidentale Française (AOF) en 1959, il joue un rôle de plus en plus important dans la politique métropolitaine. Ministre des Armées du général de Gaulle pendant neuf ans, de 1960 à 1969, il est élu pour la première fois député (UDR) de Moselle en 1968.
En 1971, il devient ministre des DOM-TOM avant d’accéder aux fonctions de Premier ministre sous la présidence de Georges Pompidou, en remplacement de Jacques Chaban-Delmas (juillet 1972-avril 1974).

De 1986 à 1988, Pierre Messmer occupe les fonctions de président du groupe RPR à l'Assemblée nationale.
Le 25 mars 1999, il est élu à l'Académie française, au fauteuil de Maurice Schumann.

Les obsèques de l'ancien Premier ministre seront célébrées mardi après-midi aux Invalides à Paris. Pierre Messmer sera ensuite inhumé dans le Morbihan dans la stricte intimité familiale.

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