Casser son image d'héritier de François Hollande et renouveler le personnel politique. À 39 ans, Emmanuel Macron adopte une stratégie claire : se poser comme le candidat du changement. Hier soir, mardi 11 avril, à Besançon, il défendait une valeur : "L'indignation véritable, celle qui est la notre, l'indignation profonde, non pas l'indignation facile, qui propose comme solution de répliquer les recettes d'hier ou de dépenser un argent qu'on n'a pas". En se plaçant au-dessus des partis, Emmanuel Macron reste pour l'instant parmi les favoris des sondages, mais beaucoup de ses électeurs potentiels restent indécis.Interdire les licenciementsLui marche toujours pour le Nouveau Parti Anticapitaliste. Philippe Poutou, ouvrier chez Ford, se bat contre la précarité. Il veut encore interdire les licenciements, et devenir président de la République n'est pas une fin en soi. Pas d'ambitions démesurées, Philippe Poutou aimerait faire aussi bien que son prédécesseur Olivier Besancenot, qui n'a jamais passé la barre des 5% à une élection présidentielle.