Pétroplus : aucune offre sérieuse de reprise (source proche du dossier)
Lundi soir, Matignon affichait déjà son pessimisme, jugeant "limitées " les chances de trouver un repreneur. Le couperet est donc tombé ce mardi. Selon une source proche du dossier, ne seront déposées à l'administrateur judiciaire que des lettres d'intention, et non des offres fermes et définitives.
Des dossiers évoqués jusqu'à présent, aucun ne serait donc assez solide. Que ce soit celui du trader en énergie irakien, ou celui de Netoil basé à Dubaï, aucun n'aurait réalisé d'audit sérieux de la raffinerie. Quant aux Libyens qu'évoquait Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, dans la matinée, leur offre serait trop fragile. Aucun enfin n'aurait les moyens financiers de reprendre le site. Sa remise en état est évaluée à 100 millions d'euros et son adaptation aux besoins du marché, pour la production de diesel notamment, entre 300 et 600 millions d'euros.
L'entrée de l'État au capital d'actualité ?
En l'absence d'offre crédible, l'État risque donc de ne pas mettre la main à la poche. Il était prêt à entrer au capital de la raffinerie, mais de façon très minoritaire, à moins de 10% du capital, selon une source proche du dossier. Et à condition que le repreneur soit "sérieux ".
> Relire L'État prêt à prendre une participation "minoritaire" dans la reprise de Petroplus (Montebourg)
C'est aussi ce qu'a indiqué le Premier ministre Jean-Marc Ayrault en conférence de presse à Bangkok mardi midi : "Le gouvernement français est prêt à prendre une participation minoritaire au capital, s'il y a une offre crédible de faite ", a-t-il déclaré. Faire la preuve de leur crédibilité, c'est ce à quoi des repreneurs potentiels se seraient attelés. Une source proche du dossier affirme qu'ils travaillent encore à trouver une solution. Ces repreneurs ont sur le papier jusqu'à 17h pour déposer leur offre.
Ca fait un an maintenant que le site de Petit-Couronne est menacé : la raffinerie a déposé son bilan le 24 janvier 2012, avant d'être placée en liquidation judiciaire le 16 octobre, avec poursuite de l'activité pour deux mois. Elle emploie 470 salariés.
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