Pas de sanction pour des policiers "incisifs" mais pas menaçants
Convoquée pour un classique entretien, au commissariat de
Viroflay dans les Yvelines en septembre 2013, l'étudiante russe avait
décrit un interrogatoire peu banal, avec des pressions. Elle était en cours de demande de naturalisation,
mais deux policiers de la sous-direction de l'information générale (SDIG), auraient
fait bifurquer la conversation sur la Manif pour tous et le mouvement des Veilleurs.
Selon la jeune fille de 18 ans, les policiers lui auraient demandé de donner des noms de
manifestants.
Un carton jaune, pas de sanction
Les policiers ayant mené l'audition écoperont d'un rappel
aux règles. Selon le journal Le Figaro , il est aussi question d'une "formation " mais aucunement de faute et de sanction. L'enquête interne de la police des polices n'aurait
pas relevé de "menace caractérisée ". Le porte-parole du ministère de
l'Intérieur cité par le quotidien justifie même le ton de l'interrogatoire, au moment des manifestations contre le mariage pour tous :
"La recherche de renseignement, surtout dans une période
tendue, à l'heure où les manifestations étaient émaillées d'incidents graves,
se justifie pleinement."
François Fillon prend le dossier en main
L'avocat de l'étudiante ne compte pas en rester là. Me Henri
de Beauregard s'étonne de l'issue de l'enquête et du simple rappel au règlement
:
"On aurait pu suggérer une mise au coin pendant une
minute aussi"
L'avocat reçoit le soutien de François Fillon. L'ancien Premier
ministre demande à Manuel Valls les résultats de l'enquête, sinon il saisira le
Défenseur des droits.
Selon le ministère de l'Intérieur, le dossier de
naturalisation de la jeune fille n'est pas bouclé, mais "il suit son cours normalemen t".
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