Pas de plan de relance face au <I>"ralentissement"</I>
Le choix des mots employé par François Fillon pendant sa conférence de presse a quelque peu tranché avec l'ordre du jour. Après avoir décidé en urgence de tenir une réunion de crise sur l'économie, abrégeant ainsi les vacances de certains ministres et secrétaires d'Etat, le Premier ministre a joué les cartes du positivisme et de l'apaisement.
Souriant bien que crispé, dans un éclairage sombre, ce dernier a pesé ses termes. La France n'est donc pas en récession, comme certains spécialistes semblent le penser, mais en "ralentissement". La croissance en berne, avec notamment une baisse de 0,3% du PIB au deuxième trimestre, ne "manquera pas de revenir".
Les solutions pour endiguer cette mauvaise conjoncture économique ? "Nous n'avons pas besoin d'un plan de relance, qui serait un plan de relance artificiel", a-t-il déclaré, plaidant pour des "réformes de structure".
Ainsi, la réponse serait à "coordonner" au "niveau européen".
"Dans une Europe unifiée sur le plan économique et en particulier dans une zone unifiée sur le plan monétaire, il doit y avoir une réponse coordonnée des différents pays européens". Ce qui tombe bien (?), la France présidant actuellement l'Union européenne :
"C'est la première fois depuis la création de l'euro que la
zone euro a un chiffre trimestriel d'activité négatif, notre
responsabilité au titre de la présidence européenne, c'est de
susciter le débat" a ajouté le Premier ministre.
Et puisque de positivisme il s'agit, la France maintient ses prévisions de croissance, positives donc, pour 2008. Et le déficit public conserve son "objectif" de 2,5% du PIB.
_ En revanche, les "réponses" censées être apportées par la réunion de ce jour n'ont pas clairement été indiquées, sinon le "débat" européen mentionné ci-dessus.
La zone Euro, dont le PIB global a baissé de 0,2% sur la même période, réunira ses ministres des finances lors d'un prochain sommet, les 12 et 13 septembre à Nice.
Matteu Maestracci avec agences
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