Pas d'amnistie fiscale ni d'emprunt pour soutenir l'économie française
A la recherche d'argent frais, la France prospecte tous azimuts. Mais certaines propositions passent plus ou moins bien... Comme cette idée d'amnistie fiscale, évoquée par le président de l'Assemblée nationale. En proposant un amnistie aux Français qui rapatrieraient leur argent, Bernard Accoyer a suscité un tollé, à droite comme à gauche d'ailleurs. Le gouvernement a fini par calmer le jeu, jugeant lui aussi cette idée “pas vraiment d'actualité”.
La proposition, il est vrai, était parfaitement amorale. Et avait bien peu de chances de passer. Reste maintenant à connaître le degré de sincérité de Bernard Accoyer. Etait-ce une idée en l'air, formulée un peu vite ; ou au contraire une proposition bien plus réfléchie, éventuellement soufflée dans l'oreille par un membre éminent du gouvernement ? “C'est une idée personnelle”, s'est défendu, comme il a pu, le principal intéressé.
Cela dit, la polémique s'est focalisée sur une seule partie de l'intervention de Bernard Accoyer - l'amnistie fiscale. Mais le président de l'Assemblée nationale proposait également de lancer un grand emprunt d'Etat, pour que le secteur bancaire puisse financer l'économie, malgré la crise actuelle.
_ Et là, c'est le président de la République qui a régi, qualifiant cette proposition d'“absurde” - rien que ça. Car, explique-t-il, “l'Etat n'a pas de problèmes de liquidités”. Les bons conseils d'Accoyer sont tous tombés à plat.
Guillaume Gaven
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