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"Il y avait une demande de renouvellement", reconnaît Pierre Laurent pour expliquer son remplacement à la tête du PCF

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Article rédigé par franceinfo
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Pierre Laurent, secrétaire national sortant du Parti communiste, était l'invité de France Inter jeudi. 

Le Parti communiste va acter ce week-end lors d'un congrès à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) la passation de pouvoir entre le député du Nord Fabien Roussel et le secrétaire national Pierre Laurent. "Il y a une demande de renouvellement" estime le sénateur de Paris, invité de France Inter jeudi 22 novembre. Celui qui va devenir numéro 2 du parti constate la victoire d'une "ligne qui a des aspects critiques" sur son bilan, notamment sur la dernière présidentielle lors de laquelle le PCF a soutenu Jean-Luc Mélenchon qui, par la suite, "n'a pas respecté les communistes", selon lui.

Changement de générations

"Il y a un vrai changement de générations qui est entamé", selon Pierre Laurent, qui le constate "au Sénat et à l'Assemblée nationale", comme dans les différentes fédérations. "Il y avait une demande de renouvellement qui était forte, qu'on essaye de faire en mêlant l'expérience et les nouvelles générations", analyse-t-il. Le sénateur de Paris concède que le PCF "va vers une ligne qui a des aspects critiques sur ces dernières années" et son bilan.

"J'avais initialement proposé de rester secrétaire national et d'aider la nouvelle équipe à s'installer dans les deux années à venir", rappelle-t-il, avant de concéder "qu'il y a eu une poussée pour que le changement se fasse plus rapidement". Malgré tout, Pierre Laurent veut désormais "trouver une autre forme d'implication. (...) Je continuerai à jouer un rôle important dans la direction".

Tensions exacerbées après la présidentielle 

Pour expliquer les raisons de son remplacement, Pierre Laurent avance également "un débat politique" au sein du parti "sur l'affirmation plus forte des idées communistes". Un débat qui a émergé au PCF "singulièrement après la dernière élection présidentielle", selon le secrétaire national sortant. Il avait décidé de s'aligner derrière le candidat de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon "après beaucoup de débats". Un choix qu'il semble aujourd'hui en partie regretter : "Beaucoup de communistes ont été meurtris par l'élection présidentielle, (...) Jean-Luc Mélenchon n'a pas respecté les communistes qui pourtant le soutenaient".

Une "envie de se faire respecter" a donc émergé, envie qu'incarne la nouvelle direction, alliée à un besoin d'unité à gauche. "Cette coopération est nécessaire, selon Pierre Laurent, mais on a des partenaires qui ne jouent pas vraiment ce jeu-là", dit-il, pointant du doigt la France Insoumise.

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