Accusations de viols chez les jeunes communistes : le PCF va mettre en place "une cellule d'écoute indépendante"
Le secrétaire national du parti Fabien Roussel souhaite que les victimes de viols et d'agressions sexuelles au sein du parti puissent être entendues, sans "crainte que l'on soit juge et partie".
Le Parti communiste français (PCF) va mettre en place "une cellule d'écoute indépendante" pour recueillir les témoignages des victimes de viols et d'agressions sexuelles au sein du PCF et du mouvement des jeunes communistes (MJCF), a confié vendredi 8 mars Fabien Roussel, le secrétaire national du parti à franceinfo, après des accusations de viols chez les jeunes communistes.
"Nous allons mettre en place une cellule d'écoute indépendante au PCF pour que justement, cette parole puisse être recueillie de manière indépendante, par des personnes extérieures, comme ça il n'y aura pas de crainte que l'on soit juge et partie. C'est très important", s'engage-t-il, précisant qu'elle devrait être mise en place "rapidement".
"Tolérance zéro" et "écoute totale"
Le PCF va "revoir toutes [ses] procédures puisque nous n'avons pas su écouter les paroles des victimes, nous n'avons peut-être pas su prendre les mesures qu'il fallait pour écarter les agresseurs. Pourquoi ça a failli, qu'est-ce qui a manqué, qu'est-ce que l'on doit améliorer ? Je demande un état des lieux précis sur cette question", affirme Fabien Roussel.
Par ailleurs, "il faut que l'on forme nos cadres à [l'écoute des victimes], je me rends compte qu'ils ne sont pas tous prêts, je me rends compte qu'à la Jeunesse communiste encore moins, donc il y a besoin de faire ce travail de formation qui va commencer dès ce samedi".
Nous nous engageons à entendre, à croire la parole des victimes. D'abord, elles doivent se sentir protégées, écoutées, respectées.
Fabien Roussel
Enfin, le dispositif "stop violences" mis en place au sien du PCF a d'ores et déjà été étendu au MJCF et a permis de recueillir des témoignages au sujet de 11 cas de violences sexuelles au sein du MJCF. Cette commission a été saisie de quatre cas au sein du PCF en 2018, précise le député communiste du Nord.
Pour Fabien Roussel, "cette situation est inacceptable, intolérable dans notre parti. Je suis désolé, malheureux, en colère de cette situation. Et je voudrais que cela ne se reproduise plus. Tolérance zéro pour tous les agresseurs et écoute totale pour toutes les victimes".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.