Après la proposition avancée par François Bayrou que les partis se réunissent pour discuter de l'éventuelle disqualification de Marine Le Pen faute de parrainages, la candidate FN a indiqué qu'elle n'avait pas à "appeler à l'aide" ses adversaires.Avec courtoisie mais fermeté, Marine Le Pen a décliné la proposition de François Bayrou de voler à son secours. Le président du Mouvement Démocrate a estimé dimanche soir sur France 2 que les responsables des grands courants démocratiques devraient "discuter" de la situation créée par l'éventuelle disqualification de la présidente du Front national, qui affirme peiner à collecter les 500 signatures d'élus nécessaires à sa candidature.La candidate d'extrême droite, qui réclame l'anonymat des parrainages, a salué lundi le "comportement républicain" et "démocrate" du candidat centriste tout en soulignant qu'elle n'avait pas à "appeler à l'aide" ses adversaires."Ce n'est pas moi que je défends, ce sont les millions de Français qu'on cherche à faire disparaître de cette élection présidentielle", a-t-elle déclaré.Décision du conseil constitutionnel avant le 22 févrierLe directeur stratégique de sa campagne, Florian Philippot, a expliqué que le FN n'avait pas vocation à "quémander" des parrainages et que la loi devait être amendée afin de ne pas "enfermer" les Français dans "un faux choix entre l'UMP et le PS".Le FN a déjà obtenu gain de cause devant le Conseil d'Etat pour réclamer l'anonymat des parrainages le 2 février. Ce dernier a transmis au Conseil constitutionnel la question prioritaire de constitutionnalité, qui se réunira le 16 février et rendra sa décision avant 22 février.