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Affaire Joël Guerriau : le sénateur, soupçonné d'avoir drogué une députée, suspendu par son groupe parlementaire et son parti

Le groupe parlementaire Les Indépendants a décidé de suspendre l'élu de Loire-Atlantique, samedi. Une procédure disciplinaire a aussi été lancée par le parti Horizons.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le sénateur Joël Guerriau, debout dans l'hémicycle, le 14 février 2023 à Paris. (AMAURY CORNU / HANS LUCAS / AFP)

Le groupe parlementaire Les Indépendants - République et Territoires (Lirt) a annoncé samedi 18 novembre la suspension du sénateur Joël Guerriau, soupçonné d'avoir drogué à son insu une députée. Il a été mis en examen, vendredi. "Dans l'immédiat, le groupe Les Indépendants au Sénat, qui s'est réuni ce jour (samedi), a décidé, conformément à ses statuts, la suspension du sénateur Guerriau (...) et l'engagement d'une procédure disciplinaire pouvant déboucher sur une exclusion", a déclaré le groupe dans un communiqué transmis à l'AFP.

Joël Guerriau, qui siège dans ce groupe depuis sa création en 2017, a également été suspendu de son parti Horizons samedi matin, à l'issue d'un Bureau politique du mouvement dirigé par l'ancien Premier ministre Edouard Philippe. Le parti va aussi entamer "une procédure disciplinaire pouvant conduire à une exclusion définitive", et a fait savoir qu'Edouard Philippe allait appeler la plaignante, Sandrine Josso (MoDem).

Le parlementaire de Loire-Atlantique est soupçonné d'avoir drogué à son insu la députée Sandrine Josso en vue de l'agresser sexuellement, lors d'une soirée mardi. "S'ils sont avérés, les faits évoqués sont très graves et absolument inacceptables. Horizons ne tolérera jamais la moindre complaisance vis-à-vis des violences sexuelles et sexistes", écrivent les membres du bureau politique d'Horizons, qui annoncent le lancement d'"une procédure disciplinaire pouvant conduire à une exclusion définitive".

Joël Guerriau a été mis en examen vendredi pour "administration à une personne, à son insu, d’une substance de nature à altérer son discernement ou le contrôle de ses actes, afin de commettre un viol ou une agression sexuelle" et "détention et usage de substances classés comme stupéfiants", et placé sous contrôle judiciaire, avec "obligation de suivre des soins et interdiction de contact avec la victime".

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