Propos racistes à l'Assemblée nationale : quelles sanctions risque le député RN Grégoire de Fournas ?
Le député RN Grégoire de Fournas a prononcé, jeudi 3 novembre, à l'Assemblée nationale, des mots qui ont provoqué un scandale. Des propos jugés racistes par l'ensemble de la classe politique, à l'exception des députés de Marine Le Pen, qui font bloc. Se pose désormais la question des sanctions.
Sur le marché de Bruay-la-Brussière (Pas-de-Calais), les propos racistes tenus jeudi 3 novembre à l'Assemblée nationale par le député RN Grégoire de Fournas ("qu'il(s) retourn(ent) en Afrique") sont dans toutes les discussions. Ici, 70 % des électeurs ont voté pour Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, mais ils sont peu nombreux à dénoncer cette attitude. "Tout le monde a des œillères, on le dit, qu'il faut arrêter l'immigration", affirme une habitante, tandis qu'un autre souligne que "quand on est député, on a forcément des propos à pas tenir".
Quatre sanctions existent
Le bureau de l'Assemblée nationale doit se réunir vendredi après-midi pour décider d'éventuelles sanctions. Les habitants de Bruay-la-Brussière ont aussi leur avis. "Il ne faut pas non plus en faire tout un plat", juge l'un d'entre eux. "Au minimum une exclusion", estime un autre. Quatre sanctions existent à l'Assemblée nationale : du simple rappel à l'ordre à l'exclusion temporaire du député. En revanche, il ne peut pas être remercié. Pourtant, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin réclame sa démission. Le député Grégoire de Fournas n'en est pas à sa première déclaration à teneur raciste sur l'Afrique, il est même coutumier du fait au regard de ses déclarations sur les réseaux sociaux.
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