Loi sur les énergies renouvelables : la gauche hésite à voter le projet de loi
Alors que le gouvernement affirme avoir coconstruit le texte avec la gauche, les composantes de la Nupes restent indécises sur la ligne à tenir lors du vote du projet de loi énergies renouvelables mardi 10 janvier à l'Assemblée nationale.
La présentation de la réforme des retraites mardi 10 janvier par la Première ministre Elisabeth Borne aurait presque fait oublier le vote des députés le même jour sur le projet de loi énergies renouvelables. Le texte, qui vise notamment à faciliter l'installation d'éoliennes, a été coconstruit avec la gauche affirme le gouvernement. Dans les faits, les formations de gauche hésitent toujours à le voter.
"C'est un texte qui manque d'ambition et nous ne pouvions pas voter pour", explique Charles Fournier, l'un des chefs de file des écologistes sur ce texte. Malgré la dizaine d'allers-retours à Matignon et au ministère de la Transition énergétique, il s'abstiendra comme ses collègues d'EELV. "C'est une abstention pour ne pas voter le texte, se justifie-t-il, mais aussi pour interpeller la commission paritaire qui se réunira à la suite pour dire que, si les lignes bougent dans le bon sens, alors notre vote définitif pourra évoluer."
L'ombre de la réforme des retraites
En l'état, avant que députés et sénateurs n'accordent leurs violons en commission mixte paritaire le 24 janvier, les communistes voteront contre et les Insoumis réfléchissent à en faire de même, d'autant que la réforme des retraites s'invite à l'agenda. Pour certains, il n'est donc pas question de faire un pas vers le gouvernement.
De leur côté, les socialistes veulent se détacher du contexte. Le groupe hésite encore entre le pour et l'abstention. "Il faudra faire la part des choses, analyse le député PS Dominique Potier, et nous situer sur les questions d'énergie dans une trajectoire. Il y a cette loi, celle sur le nucléaire qui arrive, et puis il y a surtout la programmation pluriannuelle de l'énergie."
"Nous savons que nous avons des clauses de revoyure et que cette loi n'est pas la fin de l'histoire."
Dominique Potier, député PSà franceinfo
Les derniers indécis trancheront mardi 10 janvier, en réunion de groupe.
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