"Je préfère ne pas voir de malice" : la venue de Volodymyr Zelensky à l'Assemblée nationale fait grincer des dents dans l'opposition
Le président ukrainien doit prononcer un discours devant les députés vendredi 7 juin. Il est invité en France par Emmanuel Macron à l'occasion des 80 ans du Débarquement. Mais la venue de Volodymyr Zelensky au Palais Bourbon à 48 heures des élections européennes de dimanche divise les députés.
Le calendrier n'est pas bon dénonce l'opposition, de droite comme de gauche.
Le député Fabien Roussel, dirigeant du parti communiste français, promet qu'en temps normal, il n'aurait rien contre la venue de Volodymyr Zelensky à l'Assemblée nationale : "Mais que ce soit fait là, à quelques heures du scrutin des élections européennes pour alimenter les discours va-t'en guerre du président de la République, c'est grave", lâche-t-il.
Une polémique "choquante" pour la majorité
Chez les Républicains Pierre Henri Dumont fait mine d'être plus mesuré. "Je préfère ne pas voir de malice dedans, explique le député LR. La question de la résistance héroïque des Ukrainiens face à l'agression russe est beaucoup trop importante pour en faire un simple argument électoral pour gagner 0,3 point dans les sondages."
Une polémique indigne et absurde répondent les députés de la majorité. Il n'y a aucun calcul derrière cette invitation jure Céline Calvez, porte-parole des députés Renaissance : "Je trouve que c'est choquant. C'est juste quelque temps avant la tenue des élections européennes. Mais ce qui commande sa venue, c'est l'occasion de son déplacement pour les 80 ans du Débarquement."
C'est la première fois que Volodymyr Zelensky vient physiquement à l'Assemblée nationale. Il y a deux ans le président ukrainien s'était déjà adressé au Parlement français mais en visioconférence.
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