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Vidéo Bras d'honneur d'Éric Dupond-Moretti : à l'Assemblée, "il faut que tout le monde retrouve son calme", exige sa présidente, Yaël Braun-Pivet

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Article rédigé par franceinfo
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Sur franceinfo, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet est revenue sur les deux bras d'honneur adressés en séance par le ministre de la justice Eric Dupond-Moretti au chef de file des députés Les Républicains. Elle appelle à un retour au calme au sein de l'hémicycle.

À l'Assemblée, "il faut que tout le monde retrouve son calme", exige sa présidente, Yaël Braun-Pivet, ce mercredi sur franceinfo. Elle réagit aux deux bras d'honneur faits la veille par le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, alors que le chef de file des députés Les Républicains (LR), Olivier Marleix, était en train de s'exprimer. Juste avant, ce dernier avait rappelé les ennuis judiciaires du garde des Sceaux.

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À ce moment-là, Yaël Braun-Pivet ne présidait pas la séance. Dans les minutes qui ont suivi, elle s'est entretenue avec le ministre. "Je lui ai dit que si les faits dont on parlait étaient avérés, c'était quelque chose de grave, qu'il fallait qu'il s'excuse auprès de l'institution, auprès des parlementaires dans leur ensemble et de la présidente de séance", raconte-t-elle. "Si ce geste était adressé à un parlementaire, il fallait aussi qu'il présente également ses excuses auprès de ce parlementaire", ajoute-t-elle.

Conspué par les oppositions, le ministre de la Justice a en effet reconnu et "regretté" ses gestes. Ils n'étaient selon lui "pas adressés au député Marleix" mais à l'atteinte "à la présomption d'innocence". Après cet incident, Yaël Braun-Pivet s'est "également entretenue avec la Première ministre", Élisabeth Borne. "Effectivement, j'attends du gouvernement, qu'il soit respectueux de l'institution que je préside", affirme-t-elle.

Appel au calme

Quant à Olivier Marleix, elle a "échangé au téléphone et par SMS" avec lui. Le président du groupe LR à l'Assemblée, qui lui a écrit pour demander l'accès "aux images de ce moment captées par les caméras", obtient d'ailleurs gain de cause. "Il pourra aller les voir s'il le souhaite", dit-elle, "et nous regarderons ce qu'il y a aura lieu de faire". "Il n'est pas dans mon pouvoir" de sanctionner le ministre, précise-t-elle toutefois.

"La tension qui existe aujourd'hui dans la société, elle va se retrouver normalement à l'Assemblée nationale", explique la députée des Yvelines, alors que l'examen dans la chambre basse de la réforme des retraites a été pour le moins tumultueux. "Parfois, on a des débordements verbaux" ou "avec des gestes inqualifiables" de la part des députés. "Ces débordements peuvent aussi intervenir de la part du gouvernement", déplore-t-elle.

Pour elle, il est temps de se ressaisir. Dans l'hémicycle, "il faut que nous arrivions à avoir des débats qui soient respectueux de chacun", exige-t-elle. C'est la meilleure manière "d'être respectueux avant tout des Français qui nous ont élus, ou alors, quand on est ministre de la République, des Français que l'on gouverne".

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