Assemblée nationale : un député de la majorité fait un salut nazi pour dénoncer le geste d'un "facho"
Rémy Rebeyrotte a mimé ce geste dans l'hémicycle le 12 juillet. Sa défense : c'était pour montrer à un élu RN qu'il ne devait pas lui-même le faire.
La scène n'est pas passée inaperçue : le 12 juillet, lors du vote sur le projet de loi sanitaire, un député Renaissance a été vu en train de faire un salut nazi dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Rémy Rebeyrotte a notamment été vu par Marc Le Fur (LR), qui l'a interpellé au micro : "Ne recommencez plus (...) C'était pas beau Monsieur Rebeyrotte." L'élu de la majorité présidentielle a été convoqué par la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet (Renaissance), et va l'être d'ici à la fin de la semaine devant le bureau de son groupe politique, a indiqué le groupe macroniste.
Sollicité par l'AFP mardi 19 juillet, le député de Saône-et-Loire a expliqué avoir mimé ce geste après qu'"un grand gaillard du RN", dit-il, "s'est levé en faisant le salut nazi" à l'arrière des travées. Rémy Rebeyrotte aurait levé la main en lui disant qu'"il ne faut pas faire ça".
Marine Le Pen demande des sanctions
Le lendemain du vote, le 13 juillet donc, Rémy Rebeyrotte a publié un billet sur son compte Facebook où il relate avoir ensuite subi "la pression physique de trois fachos, dont l'auteur des faits", à la buvette des parlementaires. Il écrit aussi qu'il saisira le bureau de l'Assemblée nationale, sa plus haute instance collégiale.
Mais mardi, en conférence des présidents de l'Assemblée nationale, la patronne des députés RN, Marine Le Pen, a dénoncé le salut nazi de Rémy Rebeyrotte et demandé des sanctions.
Réponse de l'intéressé : "J'assume." Rémy Rebeyrotte s'adresse régulièrement aux élus RN hors micro, en leur lançant : "Je vous trouve un peu socialiste-national" ou "on dirait Nuremberg aux heures de pointe". Les députés d'extrême droite n'ont jamais été aussi nombreux, avec un groupe de 89 membres. Ils sont en pleine quête de respectabilité et entendent poursuivre la "dédiabolisation" du RN.
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