Assemblée nationale : polémique autour de la proposition du Rassemblement national de présider un groupe d’étude sur l’antisémitisme
Tout est parti d’un courrier adressé aux députés. Le groupe RN à l'Assemblée a proposé de présider un groupe d'études sur l'antisémitisme, suscitant un tollé de la majorité et de groupes de gauche. Dans un tableau envoyé mercredi 9 novembre par les services de l’Assemblée Nationale, on peut découvrir deux colonnes. A gauche, le nom des groupes d’étude, des instances où les députés travaillent sur des questions très particulières. A droite, le parti proposé pour présider chaque groupe. Ainsi, pour présider un groupe d'étude sur l’antisémitisme, des députés ont pu voir les initiales RN, pour Rassemblement national.
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"Inconcevable, impossible", pour la gauche, qui renvoie le parti à son histoire. La majorité dénonce, elle, un passage en force du parti désormais dirigé par Jordan Bardella. Or, le fond de l'histoire est plus clair : ce tableau diffusé aux députés est en réalité un document de travail, et présenté à tort comme définitif, établi à l’issue d’une première réunion non conclusive.
Le groupe d'extrême droite de 89 députés a bien participé à cette réunion, mardi, sur ces structures rassemblant des parlementaires sur des thématiques variées pour un travail de veille et de suivi. Sébastien Chenu, vice-président RN, également chargé des groupes d'études à l'Assemblée, a bien proposé que son parti préside celui sur l'antisémitisme. Ce, à quoi, des participants se sont insurgés.
Les partis doivent se retrouver la semaine prochaine, pour trouver un accord, qui sera ensuite soumis au vote du bureau de l’Assemblée nationale. "Aucune création, aucune attribution n'est actée avant décision du bureau de l'Assemblée", a ainsi réagi mercredi la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet. Le RN n’étant pas majoritaire, sa candidature n’a que très peu de chances d'aboutir.
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