Assemblée nationale : Gabriel Attal se dit "écœuré" par les "méthodes" de Laurent Wauquiez

La députée de La France insoumise Aurélie Trouvé a été élue présidente de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée sur fond de désaccord entre Les Républicains et macronistes.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Gabriel Attal, le 5 juin 2024. (JULIEN DE ROSA / AFP)

Laurent "Wauquiez a voulu aller au bout pour faire gagner LFI, on est tous écœurés de ces méthodes", a déploré mercredi 9 octobre Gabriel Attal lors de la réunion de son groupe parlementaire, a appris franceinfo auprès de participant à cette réunion. Des "méthodes" qui ont conduit à l'élection surprise de la députée Insoumise Aurélie Trouvé à la présidence de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, et qui viennent "fragiliser la confiance" entre le groupe de la Droite républicaine et celui de Gabriel Attal, Ensemble pour la République.

Devant les députés de son groupe, Gabriel Attal est revenu sur "l'accord" trouvé en juillet entre les macronistes et la Droite Républicaine (ex-LR) de Laurent Wauquiez pour permettre l’élection de plusieurs des leurs à des postes à responsabilités. Une entente qui était toujours d'actualité "il y a trois semaines", a expliqué l'ancien Premier ministre. "Il y a quelques jours, il [Laurent Wauquiez] a remis en question cet accord, avec une forme de braquage. Collectivement en réunion de groupe, on a décidé de ne pas céder", poursuit l'ancien Premier ministre, selon un participant à la réunion.

Michel Barnier dénonce un manque de "solidarité"

"Ne tombons pas dans un piège qui voudrait qu’on se désolidarise du gouvernement", avertit le président du groupe EPR, selon un participant. "Beaucoup espèrent qu’on faute et qu’on n'ait pas la maturité de faire passer le pays avant ces coups montés. Ne leur donnons pas cette opportunité", souligne-t-il. "Le Premier ministre m’a appelé pour déplorer la situation, il a dit qu’il désapprouve ce qu’il se passe et se dit préoccupé par la situation", a ajouté le patron des députés macronistes.

De son côté, le Premier ministre Michel Barnier a fait part de "sa préoccupation concernant la solidarité des différentes entités du socle commun qui n'a pas été au rendez-vous", indique l'entourage du chef du gouvernement à franceinfo. "Le Premier ministre continuera de travailler avec le gouvernement à la cohésion et à l’action du socle commun à l’Assemblée nationale et au Sénat pour faire face aux enjeux du pays", poursuit cette même source.

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