OTAN : l'Assemblée vote sans surprise la confiance
Sans surprise, les députés donnent donc leur feu vert au retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN en accordant la confiance au gouvernement de François Fillon, qui a fustigé le manque d'"audace stratégique" de l'opposition.
Le Premier ministre a justifié la décision de Nicolas Sarkozy de normaliser les relations avec l'Alliance atlantique par les évolutions géopolitiques et a opposé aux critiques le danger "de sacraliser le statu quo" hérité du gaullisme. Le Premier ministre a assuré que l'indépendance diplomatique de la France demeurait intacte et qu'elle restait "fidèle mais insoumise" aux Etats-Unis.
Laurent Fabius, au nom des socialistes, a invoqué la figure du général de Gaulle pour reprocher au gouvernement son adhésion à "la logique des blocs" au coeur d'un monde multipolaire. "Vous nous dites qu'il n'y a aucun risque. Nous pensons qu'il y en a. Vous nous dites qu'il y aura autant d'indépendance et ce sera plus d'influence. Nous vous mettons en garde : nous pensons que ce sera vraisemblablement moins d'indépendance et en tous cas moins d'influence", a dit l'ancien Premier ministre.
Dans une charge virulente, Noël Mamère, pour les Verts, a dénoncé de son côté "une mascarade" au mépris de la réforme constitutionnelle, "une manoeuvre vulgaire" orchestrée par Nicolas Sarkozy. Il a aussi comparé l'Assemblée à "une serpillière sur laquelle il (le chef de l'Etat) essuie ses mocassins bouclés".
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
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