Opposition et majorité campent sur leurs positions
Toute la journée, ministres et responsables UMP se sont relayés dans les médias pour défendre la réforme et tenter de convaincre que le texte avait été amélioré durant le débat parlementaire. "La réforme doit se faire et se
fera" affirme le ministre du Travail Eric Woerth. "Suspendre le débat, arrêter la réforme, ce n'est pas possible" martèle le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand, en réponse aux demandes des leaders syndicaux et du PS.
Ce dimanche soir, enfin, François Fillon a une nouvelle fois défendu le projet de loi sur le plateau de TF1. La "clé du succès de la réforme", c'est le "report de l'âge légal" de la retraite. Les propositions de l'opposition ? "Une escroquerie", car la taxation du capital ne serait pas "suffisante". "Le débat ira à son terme au Sénat" affirme le Premier ministre, et le texte sera "voté". Le vote solennel est prévu ce mercredi au Sénat.
Mais pour l'opposition, l'irresponsabilité se situe dans le camp de la majorité : "Les irresponsables sont ceux qui ne veulent pas le
dialogue, c'est-à-dire le gouvernement et le chef de l'Etat" juge l'eurodéputé PS Vincent Peillon. "Que le gouvernement ouvre sa porte parce que sinon il rajoute à une
incompétence manifeste une intolérance" lance Laurent Fabius, pour qui la
journée de mardi sera "la plus importante" de la contestation.
Alors qu'une nouvelle journée interprofessionnelle est en effet prévue ce mardi, les syndicats appellent en effet à un "rebond de la mobilisation" cette semaine. Les routiers notamment doivent entrer dans le mouvement ce lundi, alors qu'à la SNCF, les syndicats appellent à "amplifier" la grève. (LIRE NOTRE ARTICLE)
Le bras de fer devrait surtout concerner le secteur de l'énergie : le gouvernement promet d'intervenir pour éviter tout nouveau blocage des dépôts pétroliers, alors que la CGT de Total promet encore des actions (LIRE NOTRE ARTICLE).
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