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"On est revenu à l’époque de la transmission des fiefs", dit le patron du PS de Charente-Maritime

A La Rochelle aussi, les "manoeuvres" de la direction du PS ont provoqué une levée de boucliers dont celle du premier secrétaire fédéral de Charente-Maritime. Olivier Falorni n’entend pas rester inerte face au "parachutage" de Ségolène Royal.
Article rédigé par Adrian Buffel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Ségolène Royal (au centre) et Olivier Falorni (à droite) en 2007 (XAVIER LEOTY / AFP)

A La Rochelle aussi, les "manoeuvres" de la direction du PS ont provoqué une levée de boucliers dont celle du premier secrétaire fédéral de Charente-Maritime. Olivier Falorni n'entend pas rester inerte face au "parachutage" de Ségolène Royal.

Cécile Duflot à Paris, Ségolène Royal à La Rochelle. Mêmes causes, mêmes effets. Le "parachutage" de la candidate du PS à la présidentielle 2007 a provoqué la colère du premier fédéral PS de Charente-Maritime, Olivier Falorni. Il souhaitait se présenter dans la circonscription laissée vacante par Maxime Bono (PS). Il ne restera pas inerte. Entretien.

Comment jugez-vous les décisions du bureau national du PS ?

Olivier Falorni. Le conseil fédéral de Charente-Maritime a voté l'organisation de primaires ouvertes dans la première circonscription de La Rochelle, mais le bureau national (BN) a refusé. On est au niveau de l'entourloupe : son objectif est de favoriser le parachutage de Ségolène Royal.

Notre fédération a été totalement méprisée par le BN. La règle qui impose de réserver la circonscription à une candidature féminine pour favoriser la parité n'existe pas dans les statuts du PS. Nous sommes dans une démarche d'indignation, comme Bertrand Delanoë, car nous ne pouvons pas accepter les petits arrangements d'appareil.

Vous avez décidé de vous présenter en tant que suppléant de la conseillère municipale, Patricia Friou. Pouvez-vous expliquer votre démarche ?

Toutes ces petites manœuvres ne trompent personne. J'avais prévu de me présenter avec Patricia Friou comme suppléante. Mais comme Mme Royal refuse de m'affronter directement, elle me retrouvera avec la candidature de Patricia Friou.

C'est une candidate de qualité : en 2010, elle a gagné un canton qui a toujours appartenu à la droite jusque-là. Nous avons juste inversé le tandem. Nous sommes convaincus qu'on recueillera l'adhésion des citoyens. D'ailleurs, nous avons déjà reçu le soutien de 450 militants et sympathisants de la circonscription sur mon blog.

Comment jugez-vous la candidature de Ségolène Royal à La Rochelle ?

Tout le monde a le droit d'être candidat mais il faut se soumettre à la démocratie. On ne peut pas parler de démocratie participative et accepter un tel parachutage de confort.

Cette décision nous consterne tous. Il y a des circonscriptions à conquérir à la droite. Que Madame Royal veuille se présenter à La Rochelle n'est pas un problème, mais qu'elle refuse de se soumettre au vote des militants, ce n'est pas compréhensible... A moins qu'on soit revenu à l'époque de la transmission des fiefs. Dans ce cas, les militants doivent-ils être considérés comme des manants ? Tout ce que je souhaite c'est de la clarté.

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