"On a franchi la cote d'alerte démocratique, le pays est en train de mal tourner", a estimé Jean-Luc Mélenchon

Il a déploré dimanche soir "qu'après un tel résultat, on considère que l'abstention est une case creuse." Non, "c'est une case d'insurrection civique de gens qui disent: y'en a ras-le-bol et ça s'adresse à tout le monde", a estimé l'un des leaders du Front de gauche.

Il a parlé pour l'UMP de "raclée" qui "devrait faire réfléchir".

Jean-Luc Mélenchon a énuméré les trois raisons qu'il avait de se féliciter à l'issue de ce premier tour. "Primo le Front de gauche existe. Deuxio il n'y a plus de Modem, on est débarrassés. Troisièmement messieurs (de l'UMP) vous vous êtes pris une bonne mouflée".

"Pour nous, le Front de gauche, on confirme notre existence et on va remplir notre rôle, qui est de faire en sorte que la gauche se rassemble", a affirmé M. Mélenchon, fondateur du Parti de gauche.

"On ne va pas aller faire voter pour le parti socialiste. On va faire un programme avec eux.", a-t-il dit. Mais "il va falloir pour nous faire un compromis" face au parti d'opposition dominant auprès duquel le Front de gauche avancera "une ou deux idées".

"La vie politique, ça consiste aussi à ne pas vivre comme une petite secte qui a raison contre tout le monde. Il faut d'abord servir le peuple français, le servir à gauche puisque c'est la leçon de ce soir", a-t-il ajouté.

Jean-Luc Mélenchon, très opposé à l'idée d'une alliance PS-Modem, a par ailleurs "espéré" que "l'échec du MoDem va tenir lieu de vertu aux socialistes et peut-être même à Europe Ecologie et que nous aurons donc au deuxième tour des regroupements de gauche et de gauche seulement"