Olivier Ferrand : "Tous les éléments sont là pour une grande réussite"
La Maison de l'Amérique Latine prise d'assaut. Dès l'annonce des résultats, l'ensemble de la famille socialiste s'est retrouvée au QG de François Hollande, notamment Olivier Ferrand, l'un des artisans de la primaire.
Au gré des couloirs, nous avons rencontré dimanche soir, le président du "think tank" Terra nova qui, au côté d'Arnaud Montebourg, est à l'origine de cette consultation inédite. L'occasion de faire le bilan et de parler de l'avenir du PS.
Quel bilan tirez-vous de la primaire ?
O.F. La gauche et le PS en sortent infiniment plus unis qu'ils ne l'étaient il y a un an.
Pourquoi ?
O.F. On a à la fois tiré les leçons du passé et les leçons des exemples étrangers. La grande force aux Etats-Unis, même après des batailles de primaires acharnées et dures, c'est la convention de réunification. La première chose à faire, nous avait dit Howard Dean (Président du Parti Démocrate rencontré notamment en 2009 ndlr), c'est qu'ils se voient tout de suite parce que le moment clé, c'est celui des résultats.
Les candidats se sont donc vus instantanément alors qu'en 2006, il avait fallu attendre 4 ou 5 jours pour le premier échange téléphonique. La convention de réunification n'avait pas été prévue, lancée le lendemain de la primaire. Il y avait eu 500 personnes réunies à la Mutualité, dans la pénombre. La vainqueur avait à peine pris la parole, les deux perdants pas du tout. On l'avait fait à l'envers parce qu'on ne l'avait simplement, pas prévu.
Là, on a anticipé et cela change tout.
A quoi tient l'unité ?
O.F. Elle tient à deux choses. Elle tient aux procédures. La convention de réunification (prévue samedi 22 octobre, ndlr) a un rôle cathartique. Même si vous êtes très déçus d'être battu, devant 100.000 militants chauffés à blanc, vous donnez votre soutien au vainqueur et vous allez beaucoup mieux ensuite. Howard Dean nous l'avait dit vraiment comme ça.
A côté de cela, il y a les comportements individuels qui ont été parfaits. Cela s'est vu symboliquement avec ces deux photos de début et de fin et les deux discours d'unité.
La photo était prévue ?
O.F. Bien sûr, bien sûr.
Quelles sont les prochaines étapes pour l'emporter en 2012 ?
O.F. A mon avis, il y en a deux grandes.
La première, c'est construire l'équipe politique et technique de la campagne présidentielle parce qu'on passe d'un dispositif artisanal autour de quelques personnes et d'un tout petit budget à un dispositif industriel où vous devez réunir un staff de plusieurs de centaines de personnes, le tout en quelques jours. Il ne faut pas rater cette projection là.
La deuxième, c'est élaborer intellectuellement le projet du candidat sur la base de ce tout ce qui a été fait bien entendu, puis le formuler, l'écrire.
On a la chance d'avoir un peu de temps et d'avoir tous travaillé. Tous les éléments sont là pour une grande réussite.
Quel sera le rôle de Terra Nova dans ce processus ?
O. F. Continuer à aider dans ce que l'on sait faire, c'est-à-dire au plan intellectuel, fournir des éléments pour la suite.
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