Olivier Besancenot aurait été espionné
Une affaire aux relents de stalinisme qui touche le Ligue communiste révolutionnaire. La LCR va porter plainte contre X pour violation de la vie privée, après les révélations de l'hebdomadaire L'Express. Le magazine affirme qu'Olivier Besancenot, le porte parole du parti d'extrème-gauche, aurait été espionné, ainsi que sa femme et son fils d'octobre 2007 à janvier 2008.
Selon l'Express, l'affaire trouverait son origine dans le contentieux opposant Olivier Besancenot à une société distribuant en France un pistolet à impulsion électrique, le Taser.
Lors de la campagne pour la présidentielle de 2007, le porte-parole de la LCR, craignant une utilisation massive et dangereuse, avait estimé que cette arme était responsable de 150 décès aux Etats-Unis.
Les dirigeants de Taser, qui assurent qu'elle se révèle inoffensive pour la vie humaine, ont intenté une procédure en diffamation contre Besancenot, souligne l'Express.
La vie d'Olivier Besancenot aurait été “épiée, disséquée et mise en fiches par une officine de renseignement privée”, précise l'hebdomadaire, qui dit s'être procuré le rapport de cette société.
Ainsi, la compagne de l'ancien candidat à l'élection présidentielle est photographiée au pied de son immeuble, sortant du porche à “8 h 23”, “en compagnie du petit garçon aperçu les jours précédents” en la compagnie du porte-parole de la LCR. De même, une note confidentielle de trois pages, datée du 25 octobre 2007, résume les premières investigations sur le couple, jusqu'à l'emplacement exact de son appartement, tandis qu'une autre donne les détails de leurs comptes bancaires.
Grégoire Lecalot, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.