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Occupation allemande pas "inhumaine" : Jean-Marie Le Pen condamné en appel

La cour d'appel de Paris a condamné, jeudi 16 février, à trois mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende, l'ancien président du Front national, Jean-Marie Le Pen, rejugé après une cassation pour des propos sur l'Occupation allemande.
Article rédigé par Francetv 2012
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Jean-Marie Le Pen (BERTRAND LANGLOIS / AFP)

La cour d'appel de Paris a condamné, jeudi 16 février, à trois mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende, l'ancien président du Front national, Jean-Marie Le Pen, rejugé après une cassation pour des propos sur l'Occupation allemande.

Jean-Marie Le Pen a été condamné, jeudi 16 février, à trois mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende par la cour d'appel de Paris.

L'ancien président du Front national était rejugé après une cassation pour avoir déclaré que l'Occupation allemande n'avait pas été "particulièrement inhumaine".

Cette peine pour "contestation de crimes contre l'humanité" est une confirmation de celle qui avait été prononcée par le tribunal correctionnel de Paris en 2008.

A l'audience du 1er décembre 2011, le ministère public avait requis une telle confirmation.

Le fondateur et président d'honneur du Front national et son avocat étaient absents à l'énoncé du délibéré.

Reconnu coupable en 2008 d'"apologies de crimes de guerre"

Le 8 février 2008, le tribunal correctionnel de Paris avait reconnu M. Le Pen coupable d'"apologie de crimes de guerre" et de "contestation de crime contre l'humanité", à la suite de propos publiés en janvier 2005 dans l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol.

L'ancien président du mouvement d'extrême droite avait notamment déclaré : "En France du moins, l'Occupation allemande n'a pas été particulièrement inhumaine, même s'il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550 000 kilomètres carrés".

Représailles allemandes : 86 Français fusillés

Il avait également présenté une version jugée choquante du massacre d'Ascq (Nord), perpétré dans la nuit du 1er au 2 avril 1944, et durant lequel 86 Français avaient été fusillés en représailles au déraillement d'un train allemand.

Le 21 janvier 2009, la cour d'appel de Paris avait confirmé la condamnation de M. Le Pen pour "contestation de crime contre l'humanité". Elle l'avait toutefois relaxé "d'apologie de crime de guerre", sur le dossier Villeneuve d'Ascq et avait jugé certaines parties civiles irrecevables à agir.

En revanche, elle avait confirmé intégralement la peine d'amende et de prison avec sursis. M. Le Pen et les associations déboutées s'étaient pourvues en cassation. Le 27 avril 2011, la Cour de cassation avait confirmé la relaxe de M. Le Pen pour les faits d'apologie de crime de guerre. Celle-ci est donc devenue définitive.

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