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Vidéo Résultats des législatives 2022 : élue députée, l'ex-femme de chambre Rachel Keke veut être "la voix des sans-voix"

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Article rédigé par franceinfo
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Rachel Keke a battu sous la bannière Nupes dans la 7e circonscription du Val-de-Marne, l'ancienne ministre des Sports Roxana Maracineanu, investie par le camp présidentiel.

"Je suis vraiment très heureuse de représenter aujourd'hui le peuple à l'Assemblée nationale, c'est à dire la voix des sans-voix", a déclaré Rachel Keke, lundi 20 juin sur franceinfo. Ex-femme de chambre, elle a été élue la veille dans la 7e circonscription du Val-de-Marne, sous la bannière de la Nouvelle union populaire, économique et sociale (Nupes).

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Au second tour des élections législatives, Rachel Keke a battu une adversaire de poids : l'ancienne ministre des Sports Roxana Maracineanu, investie par le camp présidentiel. "Je pense que ça donne confiance à d'autres femmes de chambre, femmes de ménage, pour dire de ne pas se sous-estimer", a ajouté celle qui s'est fait connaître en menant la longue et victorieuse grève des femmes de chambre de l'hôtel Ibis Batignolles, à Paris. D'ailleurs, elle compte "passer à l'hôtel" pour "savourer" sa victoire avec ses anciennes collègues, elles aussi "très contentes".

"Il va falloir se mettre au travail"

Si elle a "tellement crié" après sa victoire au second tour des législatives qu'elle "n'a plus de voix", Rachel Keke sait que maintenant, "il va falloir se mettre au travail". Cela implique de se former au métier de députée, même si "on n'a pas besoin de diplôme", selon elle, pour l'exercer. Comme d'autres nouveaux venus dans l'hémicycle, elle compte sur ses collègues pour la "mettre sur la voie". Ensuite, "petit à petit, on va apprendre", a-t-elle assuré.

Cette militante CGT ne redoute pas les échanges, parfois vifs, dans l'hémicycle. "On a fait 22 mois de lutte, ça ne peut pas être pire", a-t-elle rappelé, faisant allusion à la grève des femmes de chambre de l'hôtel Ibis Batignolles. "Dans ces 22 mois de lutte, on a tout traversé, on a tout eu, toutes les injures", a-t-elle raconté, avant d'insister :

"Je sais à quoi je m'attends, je sais à quelles attaques je m'attends, mais comme j'ai dit, on va s'affronter."

Rachel Keke

à franceinfo

Pas question, toutefois, d'être dans l'opposition systématique. Sur un texte de loi donné, "on va voir les inconvénients pour voir si ça rentre dans ce qu'on veut réellement". "Si c'est normal, je vais le voter, mais si ce n'est pas normal, je ne vais pas le voter", a-t-elle assuré.

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