Projet de loi sur le pouvoir d'achat : "Ce sont des décisions court-termistes", regrette une députée écologiste à propos de la baisse des prix des carburants voulue par la droite
Certaines disposition du projet de loi sur le pouvoir d'achat, examinées jeudi 21 juillet, facilitent le recours aux énergies fossiles, ce que dénoncent les députés écologistes.
Députés et associations de défense de l'environnement s'inquiètent d'une série d'articles du projet de loi sur le pouvoir d'achat, examinés jeudi 21 juillet à l'Assemblée nationale visant à garantir la "souveraineté énergétique" du pays. "Aujourd'hui, avec la composition du gouvernement, après la déclaration de politique générale, on voit bien qu'on a un gouvernement qui penche à droite, et ce nouveau compromis vient le confirmer", dénonce sur franceinfo Cyrielle Chatelain, co-présidente du groupe Écologistes-Nupes à l'Assemblée nationale, députée de l’Isère, à propos de la baisse des prix des carburants voulue par Les Républicains.
"Des décisions court-termistes"
Selon elle, ce n'est "pas la solution à adopter". "Il y a bien une question du prix de l'énergie, notamment pour les ménages complètement dépendants de leur voiture. Mais on voit bien que la question de l'équilibre des comptes publics se pose quand il est question d'écologie. Par contre, quand c'est la droite qui fait un compromis, on ne s'en occupe plus", poursuit la députée.
"Aujourd'hui on a un projet de loi sur le pouvoir d'achat qui rouvre les centrales à charbon, qui facilite l'implantation des méthaniers, on a cette question sur le carburant. Encore une fois, ce sont des décisions court-termistes", souligne-t-elle.
"Pour nous ce qui compte, c'est la question de la dette environnementale"
Cyrielle Chatelain, co-présidente du groupe Écologistes-Nupes à l'Assemblée nationalefranceinfo
Cyrielle Chatelain réclame des mesures "structurantes, qui permettraient aux gens de se déplacer librement sans subir l'augmentation du coût de l'énergie", via notamment les transports collectifs, l'autopartage, ou le covoiturage. "Quand on partage une voiture, on diminue les émissions à effet de serre, mais on diminue aussi l'impact sur son budget. Aujourd'hui, ces solutions existent. Mais les seules solutions ouvertes sont celles de la droite".
Selon la députée de l'Isère, on est en train de "ciseler les sujets". "On voit bien que c'est un choix de société. Plutôt que de prendre le profit aux grandes entreprises, on va continuer à les subventionner. Mais qui paye ? Ce sont les ménages, via les impôts et via l'Etat", tranche la co-présidente du groupe Ecologistes-Nupes à l'Assemblée.
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