Les candidats de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) aux élections législatives sont vent debout. Plusieurs d'entre eux accusent Emmanuel Macron de "tripatouillage électoral", dans un communiqué de presse diffusé mardi 17 mai, sur le site du mouvement.Dans leur viseur : le nouveau nuancier politique mis en place par le ministère de l'Intérieur dans le cadre des élections législatives des 12 et 19 juin. Selon une circulaire de la place Beauvau datée du 16 mai, une nuance Ensemble ! (Majorité présidentielle) a été créée en lieu et place de La République en marche (désormais intitulée Renaissance).Mais la nuance Nupes, issue de l'accord entre LFI, le PS, EELV et le PCF, n'a, en revanche, pas été créée. La raison : elle "réunit des candidats investis de manière indépendante par les partis associés à cet accord", ce qui "tend à démontrer la volonté pour ces candidats de rester attachés à leur parti d'origine", explique la circulaire de l'exécutif, cité par le ministère. "Ces partis se présentent de manière indépendante comme en attestent notamment les associations déclarées au titre de l'aide publique et de la campagne audiovisuelle", précise Beauvau.Des difficultés en Ariège et dans le RhôneUne situation que déplorent de nombreux cadres et candidats de gauche. "C'est extrêmement préoccupant, on conteste la circulaire du ministère de l'Intérieur", a dénoncé, mardi, Julien Bayou, secrétaire national d'EELV et candidat à Paris, lors d'une présentation à la presse de tous les candidats de la Nupes dans la capitale."Ils essaient de nous effacer jusque dans les textes", a, pour sa part, fustigé Sophia Chikirou, candidate Nupes-LFI, précisant que des difficultés avaient notamment été constatées en Ariège et dans le Rhône.