Nouveau Livre blanc de la Défense : pour quoi faire ?
Qui pour préparer ce Livre blanc ? La commission chargée de rendre un rapport d'ici à la fin de l'année sera présidée par Jean-Marie Guéhenno, conseiller à la Cour des comptes, et comprendra 35 à 40 personnalités, dont des directeurs de la police ou de la gendarmerie, des chefs d'état-major des armées, des responsables des ministères concernés, six parlementaires et deux Européens, dont un Britannique et un Allemand. Cette préparation doit donc durer six mois et aboutir à l'élaboration d'"une nouvelle Loi de programmation militaire qui sera soumise au Parlement en 2013 ", a annoncé François Hollande hier devant plusieurs centaines de militaires censés participer ce samedi au défilé.
Une véritable "remise à plat" Le chef de l'État qui avait déjà évoqué ce sujet pendant sa campagne a assuré qu'il ne s'agirait d'une simple actualisation du précédent Livre blanc réalisé sous Nicolas Sarkozy, mais d'"une remise à plat ". Il s'agit d'aborder "la cohérence entre les missions ", la question des équipements des armées, la politique industrielle et de recherche, et le recrutement et la formation des militaires. Avec pour toile de fond la crise économique et financière d'une part, de nouvelles formes de terrorisme d'autre part.
Pas de "coupes sombres" dans le budget C'est Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, qui le jure ce matin sur France Inter. Si l'heure est aux économies, il est hors de question pour lui d'envisager "des coupes sombres, de manière aveugle, sans assurer la cohérence, la cohésion de notre outil de défense ". "Ce ne sera pas une variable d'ajustement des engagements financiers futurs ".
Hollande et l'armée Depuis son arrivée à l'Élysée, François Hollande s'est adressé déjà à trois reprises aux armées. Il a confirmé le retrait d'Afghanistan d'ici fin 2012. Rappelé le rôle des militaires sur le territoire national, évoquant la mort de deux soldats le 27 juin en Guyane lors d'une opération contre l'orpaillage clandestin. Le 4 juillet, il a aussi passé trois heures à bord du sous-marin nucléaire lanceur d'engins Le Terrible, au large de la Bretagne, où il a réaffirmé sa volonté de préserver la force de dissuasion nucléaire française.
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