Législatives 2024 : "Les macronistes ont perdu leur boussole depuis bien longtemps", dénonce Marine Tondelier
"Les macronistes ont perdu leur boussole depuis bien longtemps", dénonce samedi 22 juin sur France Inter Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes. À l'occasion de la campagne pour les élections législatives, le camp présidentiel renvoie dos à dos les "deux blocs extrêmes", comme l'a par exemple décrit Gabriel Attal vendredi.
Avec cette stratégie, que Marine Tondelier qualifie de "délétère", les macronistes "sont à l'inverse de l'histoire, c'est nous l'ennemi, c'est nous les boucs émissaires", pointe-t-elle. Ils ont d'après elle "perdu tout repère historique" et "se sont fait le marchepied de l'extrême droite". "Je compte sur le peuple de gauche et de l'écologie pour relever le flambeau, nous y sommes prêts", assure-t-elle.
"Aucune hésitation" en cas de triangulaire
Interrogée sur son positionnement en cas de triangulaire au second tour des législatives, Marine Tondelier assure n'avoir "jamais eu aucune hésitation" sur le fait de se retirer si cela pouvait empêcher le candidat d'extrême droite de gagner. "Ça a été très instinctif à chaque fois chez moi et ça continuera à l'être chez les écologistes et j'imagine au Front populaire", déclare-t-elle. "Je ne vois pas de raison de faire autrement", indique-t-elle, sans toutefois appeler clairement les candidats de la gauche à se retirer s'ils arrivent en troisième position à l'issue du premier tour.
Concernant par ailleurs la personne qui occupera le poste de Premier ministre en cas de victoire de la gauche, Marine Tondelier souligne que chez les Écologistes, "la logique est de se dire quel est le bon portrait-robot pour le poste". Elle présente plusieurs critères : "Une personne qui ait l'expérience et les compétences", "attachée au programme de notre coalition", "quelqu'un qui sache rassembler" et "quelqu'un qui soit soutenu par toutes les composantes du Nouveau Front populaire, quelqu'un qui fédère".
Elle regrette enfin qu'on "ne parle pas beaucoup" d'écologie durant la campagne. "Mais dans le programme du Front populaire, il y a des pas qui ont été faits, qui sont des combats historiques écologistes et qui ont ému beaucoup d'écolos", affirme-t-elle, citant par exemple la volonté de décréter un moratoire sur tous les nouveaux projets autoroutiers et un autre sur les projets de mégabassines.
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