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Notre-Dame-des-Landes : "Le moment est venu pour Emmanuel Macron de prendre une décision", estime le président de la Loire-Atlantique

Pour Philippe Grosvalet, président socialiste du conseil départemental de Loire-Atlantique, favorable au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, "on ne peut pas accepter qu'une zone de non droit puisse perdurer dans notre pays".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Philippe Grosvalet, président socialiste du conseil départemental de Loire-Atlantique, le 29 mars 2015. (JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP)

"Un président de la République ne peut pas s'asseoir sur un projet qui touche huit millions d'habitants de l'Ouest de la France", a réagi Philippe Grosvalet, président socialiste du conseil départemental de Loire-Atlantique, qui est favorable à l'aéroport Notre-Dame-des-Landes.

>> En direct : la remise du rapport des médiateurs sur Notre-Dame-des-Landes 

Le rapport sur NDDL doit être rendu mercredi 13 décembre au Premier ministre. Mais pour Philippe Grosvalet, Emmanuel Macron a gagné du temps, "maintenant, le moment est venu de prendre la décision."

franceinfo : Que vous inspire le rapport des médiateurs sur Notre-Dame-des-Landes ?

Philippe Grosvalet : Un président de la République doit s'appuyer sur le juridique et le politique. Je vous rappelle, d'un point de vue juridique, que la déclaration d'utilité publique qui fonde ce projet date de 2008 et elle a été confirmée par 179 décisions de justice favorables. D'un point de vue politique, ce projet a le soutien de toutes les collectivités locales. Et puis il y a ce référendum, qui force le politique [remporté à 55% par les partisans du oui]. Un président de la République ne peut pas s'asseoir sur un projet qui touche huit millions d'habitants de l'ouest de la France.

Qu'est ce qui bloque ?

Ce rapport, cette expertise supplémentaire, permet à M. Macron de prendre une décision importante. Je conçois qu'il prenne le temps pour dire si oui ou non il est pour ou contre ce projet d'aéroport. Il a gagné du temps, maintenant, le moment est venu de prendre la décision.

Si le projet est acté, craignez-vous des scènes de guérilla sur le site ?

En France, c'est l'Etat qui doit garantir l'ordre public. C'est la responsabilité du Premier ministre et du ministre de l'Intérieur. Ce n'est jamais facile, mais on ne peut pas accepter qu'une zone de non droit puisse perdurer dans notre pays et sur le territoire de la Loire-Atlantique, c'est pareil, je ne peux pas l'accepter, tout comme les habitants qui subissent les nuisances de cette zone.

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