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Notre-Dame-des-Landes. Les opposants refusent le gel des constructions

La préfecture de Loire-Atlantique avait proposé lundi après-midi de retirer les gendarmes du site à condition que les constructions illégales cessent.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes nettoient une maison occupée, le 25 novembre 2012 sur le site, en Loire-Atlantique. (DAMIEN MEYER / AFP)

SOCIETE - Le bras-de-fer se poursuit avec les opposants au futur aéroport nantais. L'Etat s'est dit prêt lundi 26 novembre à retirer sous conditions les gendarmes du site de Notre-Dame-des-Landes, où des heurts se sont produits, mais les opposants ont refusé de s'engager à ne pas reconstruire sur cette zone. Un pas de plus vers un dialogue de sourds.

La préfecture de Loire-Atlantique a proposé en fin d'après-midi "d'engager une discussion sur les bases suivantes" : en échange du "gel de toutes les nouvelles constructions illégales sur la ZAD" (zone d'aménagement différé, réservée à l'aéroport), "la contrepartie serait de stopper les interventions de la gendarmerie sur site".

Les routes libérées

"Ils ont délogé des gens, il y a des centaines de gens qui ont à passer l'hiver, il faudra bien qu'ils passent l'hiver quelque part", a rétorqué Cyril Bouliguand, membre de la Confédération paysanne, après une réunion entre les trois composantes de l'opposition institutionnelle au projet. "On accepte de libérer les routes pour que les riverains puissent circuler librement", a-t-il toutefois ajouté.

La préfecture a répondu être également prête à faire un geste en direction du secteur de la Châtaigneraie, où de nouvelles cabanes ont été érigées le 17 novembre, lors d'une manifestation qui avait réuni entre 13 500 et 40 000 personnes. "Une éventuelle suspension de la destruction de ces nouvelles cabanes pourrait également être envisagée dans les négociations", a dit la préfecture.

De nouveaux incidents lundi

Dans l'espoir de désamorcer la tension après les violences provoquées depuis vendredi par l'intervention des gendarmes contre les squatteurs installés sur le site, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait annoncé samedi soir la création d'une "commission du dialogue" et un report de six mois des travaux de défrichage qui devaient commencer en janvier.

La présence des gendarmes est cependant restée massive depuis samedi sur le site occupé par des opposants, qui sont retranchés derrière une enceinte de tracteurs. Lundi, quatre personnes ont été interpellées et un gendarme blessé lors de l'assaut, par les forces de l'ordre, d'une barricade érigée sur une route.

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