Notre-Dame-des-Landes : l'abandon du projet suscite des mécontentements
Pour justifier sa décision, Édouard Philippe a évoqué un contexte local tendu. Cela fait dire aux défenseurs du projet que le gouvernement s'est incliné face aux ZADistes. Ils dénoncent le premier grand reniement d'Emmanuel Macron.
Dans le village de Saint-Aignan-Grandlieu (Loire-Atlantique), la décision est vécue comme une catastrophe. La commune est aux portes de l'actuel aéroport de Nantes qui continuera donc de fonctionner avec davantage de trafic. Beaucoup espéraient ne plus entendre les avions qui devaient déménager à Notre-Dame-des-Landes. Pour absorber la hausse du nombre des passagers, la piste de l’aéroport sera même allongée de 500 mètres, encore plus près du village.
"On se battra jusqu'au bout"
Une annonce qui bouleverse à la mairie, où le drapeau est en berne. À l'intérieur, c'est la colère. "On s'en fout on continue !", s'exclame une dame. "C'est une commune de 4 000 habitants qui aujourd'hui se trouve détruite", confie avec émotion une autre femme. Le maire est déterminé : "Moi je vous dis que cette extension n'aura pas lieu. (..) On se battra jusqu'au bout", affirme Jean-Claude Lemasson. D'après les expertises, entre 3 500 et 6 000 riverains seront affectés par les nuisances significatives de cette extension de l'aéroport de Nantes et 67 000 seront affectés de manière modérée.
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