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Notre-Dame-des-Landes : deux versions pour une grenade

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Notre-Dame-des-Landes : deux versions pour une grenade
Notre-Dame-des-Landes : deux versions pour une grenade Notre-Dame-des-Landes : deux versions pour une grenade
Article rédigé par France 3
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Le calme est revenu à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), mais beaucoup de questions demeurent sur l'incident d'hier. Mardi 22 mai, un jeune a été amputé de la main droite après l'explosion d'une grenade lacrymogène.  

Un jeune homme de 21 ans a eu la main arrachée à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), hier, mardi 22 mai. Vers midi, des gendarmes sécurisent une parcelle de la ZAD lorsqu'une cinquantaine d'individus les prennent à partie. D'après les forces de l'ordre, les militants leur jettent des cocktails Molotov ; ils ripostent alors avec des grenades lacrymogènes. Le jeune homme se serait blessé en tentant de leur renvoyer l'une de ces grenades.

Ouverture d'une enquête

Mais la version de la gendarmerie est contredite par les zadistes. "Le groupe était en train de fuir sous les tirs, c'est pas possible de ramasser une grenade. Est-ce que la grenade a explosé à la hauteur de sa main, est-ce qu'il est tombé, on ne sait pas", explique l'un de leurs représentants. Les gendarmes ont-ils respecté les procédures, ont-ils utilisé le matériel approprié ? La grenade lacrymogène GLI-F4 est non létale, mais elle peut occasionner de gros dégâts. Elle n'est employée que dans des cas très précis par les forces de l'ordre : "Cet armement est utilisé lorsqu'il y a des individus extrêmement violents qui mettent en péril la vie même des gendarmes", explique le général Bertrand Cavallier, expert en maintien de l'ordre. Une enquête a été ouverte par le parquet et l'Inspection générale de la gendarmerie nationale a été saisie.

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