Notre-Dame-des-Landes : "A la fin, il faut savoir si ce sont ceux qui sont dans l'illégalité qui l'emportent", estime Jean-Marc Ayrault
L'ancien Premier ministre et ancien maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault, est partisan de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Il espère que le président de la République va trancher en faveur de "ceux qui respectent le droit".
"Le moment de la décision" est venu pour le gouvernement a affirmé Jean-Marc Ayrault mercredi 13 décembre sur France Bleu Loire Océan. L'ancien Premier ministre et ancien maire de Nantes "souhaite vraiment que [la décision] soit en faveur du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes". Et il espère que le président de la République va trancher en faveur de "ceux qui respectent le droit".
Interrogé sur les premiers extraits du rapport des médiateurs publiés par la presse, notamment Ouest-France, celui qui était encore ministre des Affaires étrangères en mai dernier estime que le bilan comparé d'un aménagement de Nantes Atlantique avec un transfert à Notre-Dame-des-Landes est favorable à la seconde solution : "Si on veut être honnête sur le coût, c'est à peu près la même chose. Si on veut être honnête sur le bilan carbone, à la fin, il sera plus favorable avec un transfert à Notre-Dame-des-Landes."
Jean-Marc Ayrault estime que le respect de "l'Etat de droit" implique de construire cet aéroport. "C'est un projet soutenu par les élus locaux, soutenus par une majorité de citoyens qui se sont exprimés [lors de la consultation en Loire-Atlantique en juin 2016] : à la fin, il faut savoir si ce sont ceux qui sont dans l'illégalité qui l'emportent ou ceux qui respectent le droit", affirme l'ancien maire de Nantes en référence aux "zadistes" qui occupent le site du futur aéroport.
"C'est un projet soutenu par les élus locaux, soutenus par une majorité de citoyens"
Jean-Marc Ayrault, qui a été maire de Nantes entre 1989 et 2012, affirme que "ce n'est pas un projet du passé" : "On dit que c'est un projet des années 1970 qui n'a plus rien à voir avec les contraintes climatiques d'aujourd'hui : non ! C'est un projet qui a été relancé, décidé dans les années 2000 par le gouvernement Jospin et Dominique Voynet, qui était ministre de l’Environnement et de l'Aménagement du territoire, et qui a fait l'objet d'une déclaration d'utilité publique en 2008 et qui a été concédé pour sa réalisation, après un appel d'offres en 2010. Donc, c'est très récent comme projet."
Pour Jean-Marc Ayrault, le projet est justifié par l'intérêt général et "la prise en compte des conditions de vie des habitants de l'agglomération, en particulier ceux qui sont sous les vols à Saint-Aignan-de-Grandlieu, Bouguenais, le sud de l'agglomération et une partie de Nantes". Il insiste sur l'aspect sécuritaire : "On est déjà à plus de cinq millions de passagers, c'est déjà très très difficile, risqué aussi. (...) En 2040, on sera à neuf millions de passagers. Vous imaginez Nantes Atlantique à neuf millions de passagers ? Ce sera absolument insupportable !"
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