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Manifestation pro-aéroport de Notre-Dame-des-Landes : "Il est temps que l'Etat tranche"

Jean-Claude Lemasson, maire de Saint-Aignan de Grand Lieu et vice-président de Nantes Métropole, participe à la manifestation de soutien au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, dimanche. Il appelle l'Etat à prendre ses "responsabilités".

Article rédigé par franceinfo
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Des militants favorables au projet d'aéroport pendant une manifestation à Paris, le 23 novembre 2016. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Une manifestation de soutien au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) est organisée samedi 14 octobre, à 10 heures, devant l'actuel aéroport de Nantes Atlantique. Plusieurs associations et des riverains en colère ont appelé à ce rassemblement pour que le transfert se fasse rapidement. Jean-Claude Lemasson, maire de Saint-Aignan de Grand Lieu et vice-président de Nantes Métropole, participe à la manifestation. Sur franceinfo, il demande à l'État de prendre ses "responsabilités", sachant qu'une médiation de six mois est en cours depuis juin..

franceinfo : Dans les médias nationaux, on avait un peu perdu de vue le dossier Notre-Dame-des-Landes, mais sur place, le projet reste brûlant et polémique. Vous-même, n'en avez-vous pas assez de cette affaire qui dure depuis de nombreuses années ?

 Jean-Claude Lemasson : Il est temps que l'État tranche. Le dernier président de la République, M. Hollande, avait souhaité consulter la population du département concerné, dans le périmètre de la déclaration d'utilité publique de cette plateforme à venir Le résultat était sans appel : une très grande participation et une forte proportion majoritaire favorable à ce transfert. Il est donc temps que l'État prenne ses responsabilités. Ils doivent prendre une décision à l'issue et à la réception du rapport des médiateurs.

Il y a une médiation qui a été lancée par le gouvernement en juin, elle doit durer six mois maximum. Pourquoi inquiète-t-elle les défenseurs du projet ?

La réunion d'information que les médiateurs faite en mairie - une forme de point d'étape réalisée fin septembre - mettent en évidence que des études complémentaires sont menées pour le site de Nantes Atlantique. On a donc l'impression que cette médiation est un peu à charge sur la plateforme actuelle. On nous dit : "On n'a peut-être pas étudié toutes les pistes, on a sans doute des compléments d'information à avoir." On considère que tout a été dit sur Notre-Dame-des-Landes, que la justice et l'Europe ont tranché sur sa faisabilité.

Le 26 juin 2016, il y a eu une consultation locale qui a recueilli 55 % de vote pour Notre-Dame-des-Landes. La justice a confirmé un peu plus tard la viabilité du projet : qu'est-ce qui bloque encore administrativement ?

Au niveau administratif : rien. Puisque aucun recours à ce jour n'a été gagné par les opposants. De plus, ils n'étaient pas suspensifs donc rien n'interdit à réaliser ce projet qui n'est plus un projet. Il s'agit d'un contrat signé en décembre 2010 qui devait se terminer au 1er octobre 2017 (...) Il n'y a rien administrativement qui empêche ce projet, c'est une décision politique. Je peux comprendre en tant qu'élu de proximité que le nouveau président de la République ait besoin de prendre le temps nécessaire pour approfondir un décision lourde de conséquence. Cela ne va pas se faire en un claquement de doigt. J'espère qu'il va respecter son calendrier et les riverains de Nantes Atlantique qui subissent, au-delà des nuisances acoustiques, des problèmes de santé aujourd'hui démontrés.

Manifestation pro-aéroport de Notre-Dame-des-Landes : "Il est temps que l'Etat tranche" - Jean-Claude Lemasson, maire de Saint-Aignan de Grand Lieu

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