Pour Sarkozy, les origines algérienne et marocaine de Dati "avaient du sens" pour "parler de la politique pénale"
Le candidat à la présidence de l'UMP a utilisé une curieuse formule pour évoquer la nomination de Rachida Dati au ministère de la Justice.
"J'avais voulu Rachida Dati comme garde des Sceaux parce que je m'étais dit que Rachida Dati, avec père et mère, algérien et marocain, pour parler de la politique pénale, ça avait du sens." La déclaration de Nicolas Sarkozy, prononcée mardi 25 novembre lors d'un meeting à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), est pour le moins ambiguë.
"Dérapage ou simple maladresse ?", s'interroge L'Express.fr. Cette phrase a en tout cas été rapidement relayée et dénoncée sur Twitter, notamment par le compte de SOS Racisme. "Oups", se contente d'ajouter un conseiller d'Alain Juppé, Gilles Boyer.
Sarkozy en meeting ce soir : "Rachida Dati, avec des parents marocains et algériens ça avait du sens pour parler de politique pénale" #WTF
— SOS Racisme (@SOS_Racisme) 25 Novembre 2014
Oups “@FredericSays: Sarkozy : "Rachida Dati, avec des parents marocains et algériens, ça avait du sens pour parler de politique pénale”
— Gilles Boyer (@GillesBoyer) 25 Novembre 2014
Un journaliste présent au meeting du candidat à la présidence de l'UMP précise que cette phrase a été prononcée lors d'une séance de questions-réponses avec les militants à la fin de la réunion. Contacté par L'Express.fr, l'entourage de Nicolas Sarkozy précise la pensée de l'ancien chef de l'Etat : "C'était un signal important à envoyer aux personnes issues de l'immigration qu'une personne, avec un père algérien et une mère marocaine, puisse prendre la tête d'un ministère régalien", évoquant "un langage parlé lors d'un (...) un exercice réactif".
La phrase de Nicolas Sarkozy sur Rachida Dati a été prononcée lors du questions-réponses avec les militants en fin de meeting à Boulogne 1/2
— Frédéric Says (@FredericSays) 25 Novembre 2014
Dans sa réponse avant ce passage, N. Sarkozy avait évoqué l'ouverture (en 2007) et le mérite, puis Christine Lagarde, puis... voilà. 2/2
— Frédéric Says (@FredericSays) 25 Novembre 2014
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