Nicolas Sarkozy veut tirer les leçons de l'affaire du Mediator
La "refondation en profondeur de la politique du médicament", rien de moins : c'est ce qu'a promis ce matin le président de la République, qui a dit comprendre "la colère et l'incompréhension" des Français et des familles des victimes du Mediator.
_ Ce réexamen doit permettre de répondre, selon Nicolas Sarkozy, à "trois questions fondamentales : comment resserrer les mailles du
filet de notre système de pharmacovigilance ; comment renforcer
(...) la garantie d'indépendance, de transparence et d'impartialité
dans les prises de décision qui concernent toutes les facettes et
tous les moments de la vie d'un médicament ; et comment mieux
accompagner les prescripteurs".
Cette réflexion sera menée par le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, et impliquera "l'ensemble des acteurs du
médicament : patients,
prescripteurs, autorités de régulation, industriels, experts". Des mesures seront prises dans les prochains mois, a promis Nicolas Sarkozy ("au milieu de l'année").
Retiré du marché français en novembre 2009, le Mediator, vendu
comme un antidiabétique, aurait provoqué des pathologies cardiaques à
l'origine de la mort d'au moins 500 personnes, selon l'étude d'une
épidémiologiste. D'après une autre étude de deux chercheurs de
l'INSERM, le nombre de décès attribuables au médicament se situerait
entre 1.000 et 2.000.
_ L'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a rendu le 15
janvier un rapport à charge sur le Mediator (lire ci-dessous) .
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