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Nicolas Sarkozy tente d'apaiser le malaise des magistrats

Nicolas Sarkozy a reçu ce midi les dirigeants du syndicat USM, principale organisation syndicale de la magistrature, en lutte contre la politique menée par la chancellerie. La ministre de la justice, Rachida Dati, était présente à ces entretiens. Les magistrats s'estiment avoir été entendus par le président, mais le malaise persiste.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Nicolas Sarkozy avait ce midi enfilé l'un de ses costumes favoris : celui de pompier. Ils se proposait cette fois d'éteindre l'incendie qui couve entre la garde des Sceaux, Rachida Dati, et les magistrats.
Les membres du bureau du principal syndicat de la magistrature, l'USM (Union syndicale des magistrats), étaient donc reçus à l'Elysée pour s'expliquer sur le malaise qui rÚgne au sein des professions judiciaires.
La ministre, Rachida Dati, a rejoint la réunion.

A l'issue d'une heure d'entretien, les magistrats sont ressortis du palais de l'Elysée satisfaits d'avoir été enfin écoutés, mais sans illusion.

Ce matin, sur France Info, l'ex-ministre de la justice du gouvernement Jospin, Elisabeth Guigou a estimĂ© que cette entrevue constituait un “dĂ©saveu important” pour la ministre de la justice, Rachida, Dati, qui semble fragilisĂ©e depuis le dĂ©but de la fronde judiciaire.

L'UMP a estimĂ© qu'il s'agissait au contraire que cette rĂ©union Ă©tait “plutĂŽt un appui”.

Ras-le-bol

Jeudi dernier, une manifestation nationale avait rassemblĂ© - fait rare - l'ensemble des professions de justice : magistrats, avocats, greffiers, gardiens de prison et personnel de la protection judiciaire de la jeunesse pour protester contre la “ politique du coup d'Ă©clat permanent ” menĂ©e selon eux par la ministre de la justice. Ils qualifiaient alors l'action de Rachida Dati d'“absolument catastrophique”. Ils dĂ©noncent notament une politique de systĂ©matisation de l'enfermement qui nuirait, selon eux, Ă  la lutte contre la rĂ©cidive, et qui, de surcroit, n'est pas suivie des moyens adĂ©quats.

Les magistrats n'apprécient pas non plus l'attitude de la ministre, qu'ils jugent hautaine et méprisante. Elle avait notamment convoqué deux d'entre eux en pleine nuit aprÚs le suicide d'un mineur en prison.

Grégoire Lecalot, avec agences

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