Nicolas Sarkozy s'est affiché en candidat dans l'initiative
Le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy a justifié lundi 27 février sur RTL les choix pris durant son quinquennat, tout en posant les jalons de ce que serait sa politique en cas de victoire.
Europe, pouvoir d'achat, industrie, immigration. Nicolas Sarkozy s'est affiché lundi sur RTL en candidat dans l'initiative, capable d'être force de propositions.
Sur l'Europe, M. Sarkozy a exclu, en cas de victoire à l'élection présidentielle, de soumettre à référendum le traité européen de discipline budgétaire en cours d'adoption, jugeant le sujet trop complexe.
Le président-candidat a toutefois de nouveau défendu sur RTL sa promesse d'"en appeler au peuple" en cas de "blocage manifeste" sur un sujet ou une réforme.
"C'est une méthode qui présente un avantage, a-t-il fait valoir, c'est de dire au peuple qu'il aura la parole", arguant toutefois qu'il est nécessaire de formuler une question claire, par exemple sur l'euro.
L'État prêt à mettre 150 millions d'euros pour Florange
Nicolas Sarkozy a en outre promis de faire "des propositions très précises" pour l'avenir de l'usine ArcelorMittal de Florange menacée de fermeture. Il a estimé que "le haut-fourneau doit pouvoir repartir au 2e semestre de cette année".
"J'aurai l'occasion de faire des propositions très précises sur le sujet dans les prochains jours", a annoncé le président-candidat.
"Il y a un projet absolument fantastique qui pourrait faire de Florange un site très moderne sidérurgique (...) dont je parlerai en fin de semaine avec le président de la Commission européenne", a-t-il précisé.
"L'Etat, dans le cadre du grand emprunt, des investissements d'avenir, est prêt à mettre 150 millions d'euros sur la table", a-t-il ajouté. "La France ne laissera pas tomber son industrie sidérurgique".
A Florange, reportage Stéphanie Lafuenté et Olivier Gardette, 27 février 2012
"L'immigration, c'est aussi un problème"
Du reste, le président-candidat a rejeté les critiques qui ont accompagné son discours de Grenoble sur l'immigration en 2010.
"Sur quoi ai-je été violent à Grenoble ?", s'est exclamé le président candidat de l'UMP. "On regrette toujours quand on n'a pas été suffisamment compris", a-t-il toutefois concédé, évoquant "la question des Roms".
"Je conteste l'idée qu'on ne puisse pas parler de l'immigration, il faut arrêter de dire que c'est un sujet réservé au Front national", a dit Nicolas Sarkozy qui a ajouté : "l'immigration peut être un atout, mais c'est aussi un problème et contester cette réalité, c'est passer à côté de la réalité des Français, c'est leur mentir".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.