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Nicolas Sarkozy remanie, et dessine la future politique arabe de la France

Dans cette allocution intervenue peu après la démission de la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, Nicolas Sarkozy a annoncé les changements intervenus à la tête de trois principaux ministères : Affaires étrangères, Défense et Intérieur. Objectif du président de la République : reprendre la main, alors que la gestion par la diplomatie française de la crise dans les pays arabes a été très critiquée.
Article rédigé par franceinfo
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C'est une première dans l'histoire de la Ve République : le président s'est invité à la télévision pour annoncer lui même le remaniement. Nicolas Sarkozy a donc confirmé les nominations d'Alain Juppé aux Affaires étrangères, de Gérard Longuet à la Défense et de Claude Guéant à l'Intérieur et l'Immigration.

Un remaniement justifié selon le chef de l'Etat par la crise dans le Moyen Orient : "ainsi les fonctions régaliennes de l'Etat seront prêtes à affronter les événements à venir dont nul ne peut prévoir le déroulement". Car le président a centré l'essentiel de son allocution sur les révolutions tunisienne, égyptienne et libyenne.

Si ces régimes ont été renversés, selon Nicolas Sarkozy, c'est qu'après avoir assuré les indépendances, ils sont ensuite devenus pour leurs peuples "ceux de leur servitudes". Pour le président de la République la France a toujours entretenu des rapports diplomatiques avec ces pays dans le but de construire des "remparts contre le terrorisme". Mais "en imposant la démocratie et la liberté, ces révolutions arabes ouvrent une ère nouvelle avec ces pays dont nous sommes si proches", note Nicolas Sarkozy.

Le président est pour un accompagnement "sans ingérence ni indifférence" . Selon lui un abandon de ces peuples pourrait mettre au pouvoir de nouvelles dictatures avec comme conséquences des "flux migratoires incontrôlables" et le "terrorisme" . Nicolas Sarkozy a donc insisté pour que l'Union Européenne joue un rôle important.

A aucun moment de son allocution le président n'a évoqué la démission de son ancienne ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie.

Caroline Caldier

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