Nicolas Sarkozy "ne veut pas donner de leçons de morale"
"Quand six millions et demi de Français disent des choses, on ne peut pas les ignorer" , c'est le leitmotiv de Nicolas Sarkozy. "Je ne veux pas donner de leçons de morale, comme la gauche bien pensante. D'ailleurs, je n'ai pas entendu François Hollande dire que le soutien de Tariq Ramadan ou l'appel de 700 mosquées [démenti depuis par le Conseil Français du Culte Musulman, NDLR] le gênait."
Cible principale : l'immigration. "La France a toujours été un pays ouvert, mais nous avons accueilli trop de personnes à qui on ne pouvait pas proposé un emploi, un logement, une école." D'où l'idée de "diviser par deux l'immigration dans les cinq années qui viennent" et d'exiger "dix ans de présence et cinq années de côtisations pour profiter du RSA et du minimum vieillesse" . Pas question non plus d'accorder le droit de vote aux immigrés.
"Rassurez-vous, Marine Le Pen n'appellera pas à voter pour moi"
Le candidat sortant a donc longuement développé plusieurs mesures à même de séduire directement l'électorat de Marine Le Pen au second tour, et pas la leader frontiste elle-même. "Rassurez-vous, elle n'appellera pas à voter pour moi" , assure Nicolas Sarkozy. Mais il en est persuadé, le vote FN "n'est pas un vote d'adhésion. Pas un seul de ses électeurs ne pouvait penser que Marine Le Pen deviendrait présidente. C'est un vote de crise." Pas d'accord politique non plus : "je n'ai jamais fait alliance avec le FN, je n'ai pas l'intention de commencer."
Nicolas Sarkozy regarde aussi vers le centre, après l'appel lancé par François Bayrou aux deux candidats restants. "Je répondrai à François Bayrou" , promet le président sortant. Pourrait-il être un Premier ministre potentiel ? "L'élection présidentielle n'est pas un tandem. Mais je veux le rassemblement le plus large possible. C'est toujours dangereux qu'une seule formation politique truste tous les pouvoirs."
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