Nicolas Sarkozy mis en examen : une bonne nouvelle pour ses rivaux
Chez les sarkozystes, on dédramatise : "Une mise en examen, n’est pas une pré-condamnation. Au moins, ça permettra à l’ancien chef de l’Etat d’avoir accès au dossier, de mieux se défendre. De toute façon, il est innocent. Et sa mise en examen dans l’affaire Bettencourt a fait pschitt, il a été blanchi." Blanchi, il ne l’a pas été dans l’affaire dite des écoutes. Cela fait donc deux mises en examen, deux cailloux dans la chaussure.
Un argument de plus pour dire "on ne veut pas de Sarkozy, on ne veut pas de quelqu’un qui traîne des casseroles" reconnaît un juppéiste en off. Mais pas question de le dire au micro. "Politiser, c’est le victimiser" ajoute le même. D’où la discrétion de ses rivaux d’autant que ses concurrents potentiels pour 2017 ont un point commun auprès des sympathisants de la droite et du centre : l’anti-sarkozysme est un de leur moteurs. Si Nicolas Sarkozy était empêché de participer à la primaire, le moteur tomberait en panne. "S’il se retirait, il serait le Strauss-Kahn de droite, ça rebattrait complètement les cartes" décrypte un partisan de Bruno Le Maire. Et ça personne n’en veut, à commencer par le favori des sondages Alain Juppé. Le maire de Bordeaux qui a presque versé une larme de crocodile sur twitter : "Nicolas Sarkozy a droit à la présomption d'innocence, je souhaite pour nous tous qu'il fasse prévaloir son bon droit. Amitiés dans les moments difficiles".
Je souhaite pour nous tous que Nicolas Sarkozy fasse prévaloir son bon droit. Amitiés dans les moments difficiles.
— Alain Juppé (@alainjuppe) February 16, 2016
Nicolas Sarkozy mis en examen : "acharnement" pour @ECiotti https://t.co/CdF9KApz0i
— France Info (@franceinfo) February 17, 2016
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