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Nicolas Sarkozy enrôle Michel Debré face à la crise: "Vérité et courage"

Le président de la République qui intervenait ce matin à Amboise dans le cadre d'un hommage à Michel Debré à l'occasion du 100e anniversaire de sa naissance, a pris en exemple, face à la crise, l'action du premier Premier ministre du général de Gaulle. Et il a annoncé qu'il parlerait aux Français à la fin du mois.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Reuters)

"Michel Debré  appartenait à cette catégorie d’homme
qu’une sourde colère contre les forces du renoncement maintient en
permanence dans l’action même si celle-ci parait désespérée
" a affirmé le président de la République avant de multiplier les exemples et les citations qui pourraient s'appliquer à la crise d'aujourd'hui : "L’administration ne manque pas de contrôle
mais on contrôle davantage la mniere dont un service dépenses que la dépense
elle-même...actualité de cette remarque".

Ou encore "A force d’attendre il sera trop tard ", une citation qu'il dédie  "à ceux qui pensent
qu’on décide trop ou trop vite
".

Et le chef de l'Etat d'affirmer qu'en 1958 dans une situation analogue, "le franc attaqué, le déficit budgétaire insoutenable ", Michel Debré avait choisi le seul choix possible en deux mots la
vérité et le courage : "Depuis que nous sommes dans la
bourrasque de la crise,  je ne trouve pas d’autres guides à l‘action dans ces
temps troublés que ces deux mots vérité et courage."

Nicolas Sarkozy a donc annoncé qu'il avait "choisi de dire la vérité aux
Français"
et qu'il leur parlerait à la fin du mois.

L'occasion également pour lui de critiquer l'opposition : "On ne répond pas à
une crise de cette ampleur par l'agitation, par l'emportement et par la polémique".
Michel Debré cité encore pour défendre le nucléaire ou pour contrer la volonté de réforme du quotient familial esquissée par  François Hollande : "Michel Debré serait heureux de voir aujourd'hui la France avec le taux de fécondité des femmes parmi les plus élevés d'Europe. Il serait irresponsable de détruire notre politique familiale."

Ce discours d'Amboise était la première déclaration publique du président de la République depuis la dégradation de la note de la France par  Standard &
Poor's, à cent jours exactement de l'élection présidentielle.

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