"Michel Debré appartenait à cette catégorie d’hommequ’une sourde colère contre les forces du renoncement maintient enpermanence dans l’action même si celle-ci parait désespérée " a affirmé le président de la République avant de multiplier les exemples et les citations qui pourraient s'appliquer à la crise d'aujourd'hui : "L’administration ne manque pas de contrôlemais on contrôle davantage la mniere dont un service dépenses que la dépenseelle-même...actualité de cette remarque".Ou encore "A force d’attendre il sera trop tard ", une citation qu'il dédie "à ceux qui pensentqu’on décide trop ou trop vite ".Et le chef de l'Etat d'affirmer qu'en 1958 dans une situation analogue, "le franc attaqué, le déficit budgétaire insoutenable ", Michel Debré avait choisi le seul choix possible en deux mots lavérité et le courage : "Depuis que nous sommes dans labourrasque de la crise, je ne trouve pas d’autres guides à l‘action dans cestemps troublés que ces deux mots vérité et courage."Nicolas Sarkozy a donc annoncé qu'il avait "choisi de dire la vérité auxFrançais" et qu'il leur parlerait à la fin du mois.L'occasion également pour lui de critiquer l'opposition : "On ne répond pas àune crise de cette ampleur par l'agitation, par l'emportement et par la polémique". Michel Debré cité encore pour défendre le nucléaire ou pour contrer la volonté de réforme du quotient familial esquissée par François Hollande : "Michel Debré serait heureux de voir aujourd'hui la France avec le taux de fécondité des femmes parmi les plus élevés d'Europe. Il serait irresponsable de détruire notre politique familiale."Ce discours d'Amboise était la première déclaration publique du président de la République depuis la dégradation de la note de la France par Standard &Poor's, à cent jours exactement de l'élection présidentielle.