Nicolas Sarkozy élu Président de la République

A 52 ans, Nicolas Sarkozy devient le sixième président de la Vème République. Dans sa première déclaration, face à ses partisans salle Gaveau, le nouveau président a estimé que les Français avaient « choisi de rompre avec les idées, les habitudes et les comportements du passé ».
Nicolas Sarkozy a prévu de se rendre à Bruxelles et à Berlin, qui assure actuellement la présidence de l'UE, dès sa première semaine au pouvoir. Mais d'ici là, il a indiqué qu'il ferait une "retraite" de quelques jours pour se "reposer et habiter la fonction" avant la passation officielle de pouvoir avec Jacques Chirac, prévue le 16 mai.

Peu après 23h, quelque 30.000 personnes selon la police se pressaient devant la scène dressée sur la place de la Concorde, où le président élu Nicolas Sarkozy a demandé aux Français de « donner l'image d'une France réunie, d'une France rassemblée, qui ne laissera personne sur le bord du chemin ».
Cécilia Sarkozy, qui n'avait pas été vue en public auprès de son époux pendant toute la journée, était à ses côtés, après l’avoir accompagné en voiture.

Ségolène Royal reste combative. Quelques minutes après l’annonce des résultats, la candidate socialiste a pris la parole la première à la maison de l’Amérique latine, à Paris, où étaient rassemblés ses militants. La candidate socialiste a appelé « à poursuivre la rénovation de la gauche au-delà des frontières ». Elle a souhaité à Nicolas Sarkozy d'accomplir sa mission « au service de tous les Français » et elle a affirmé qu’ « elle assumerait ses responsabilités ». Un discours qui se voulait offensif dans la perspective prochaine des législatives du mois prochain.

Des violences ont éclaté dimanche soir à Paris entre des jeunes manifestants hostiles à Nicolas Sarkozy et la police. Les heurts se sont déroulés sur l'une des principales places de Paris, la Place de la Bastille, où quelques milliers de manifestants hostiles au candidat UMP s'étaient réunis dans la soirée. De 100 à 300 manifestants, pour certains masqués par des foulards, jetaient des projectiles sur des policiers anti-émeute. Ces derniers ont répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes, dont les volutes noyaient en partie la place, et de canons à eau. Plus de 3.000 policiers avaient été déployés dimanche dans les banlieues autour de Paris, théâtre d'émeutes en octobre-novembre 2005, et dans la capitale même, dans la crainte de violences liées au résultat du second tour de la présidentielle. Des échauffourées du même type ont également éclaté dans l'ouest de la France à Nantes, à Rennes, à Toulouse mais aussi à Lyon et à Lille sur la place de la mairie.