C’est ce qui s’appelle couper la poire en deux. On attendaitl’annonce de l’augmentation de la TVA, mais l’on pensait qu’elle s’élèverait àplus de 2%. Certains avaient même avancé l’idée que cette augmentation pourraitatteindre les 2,5%. Mais finalement, c’est une "mini augmentation" qui devrait être décidé si l’on en croit lesfuites qui se sont déroulées tout au long de cette journée de samedi. Avec unehausse de 1,6%, la nouvelle TVA en France serait de 21,2% contre 19,6% actuellement. Pour le gouvernement, l’ objectif de cette hausse est de "fairebaisser le coût du travail tout en préservant le pouvoir d’achat" .Des incertitudes demeurentPour l’instant, il s’agit encore de supposition puisque l’annonceofficielle de cette mesure devrait être faite ce dimanche par Nicolas Sarkozy.Le président de la République doit s’exprimer à la télévision entre 20 heureset 21 heures. Cela dit, si le principe de l’augmentation de la TVA est acquis,des incertitudes planent toujours concernant l’étendue de son application. Laquestion est de savoir par exemple si les taux réduits à 7% et à 5,5% serontconcernés. Autre incertitude, elle concerne l'augmentation de la CSG. Elle pourrait être également envisagée, mais elle ne concernerait que le capital et non les salaires.Une décision critiquée avant même son annonce Pour le candidat socialiste, François Hollande, cette hausseconstitue "un mauvais principe" . Il estime également qu’il s’agit d’un"mauvais instrument qui est tout à fait inopportun" . Les économistes nesemblent pas plus séduits que les politiques par cette possible augmentation.Marc Touati de l’Assya Compagnie financière estime que "cetteaugmentation va mécaniquement peser sur la consommation qui est déjà extrêmementfaible et donc aggraver la récession" . Enfin, et ce n'est pas une surprise, la mesure ne semble pas ravirnon plus les syndicats qui ont déjà trouvé un nom pour cette nouvelle TVA. Poureux, il ne s’agit pas d’une TVA sociale que le président de la République veutmettre en place, mais d’une "TVA antisociale" .La bataille ne fait que commencer.