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Nicolas Sarkozy de retour à La Courneuve, cinq ans après le "kärcher"

Sa dernière visite remontait à juin 2005, quand ses propos sur le "kärcher" avait déclenché une polémique. Le chef de l'Etat est revenu hier soir à la cité des 4.000, en Seine-St-Denis. Une visite surprise d'un peu moins de trois heures, à la rencontre des policiers et des habitants, en l'absence de la plupart des médias.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Franceinfo (Franceinfo)

C'était le 20 juin 2005, au lendemain de la mort d'un enfant de La Courneuve tué par une balle perdue. A la famille de la victime, Nicolas Sarkozy - alors ministre de l'Intérieur - promet de "nettoyer au Kärcher " la cité des 4.000. Le propos, rapporté par le maire de la commune, crée une immense controverse. Une dizaine de jours plus tard, Nicolas Sarkozy revient sur place annoncer des mesures en faveur de l'emploi et de la sécurité. Sans parvenir à éteindre la polémique, qui se poursuit durant la campagne présidentielle.

Depuis, Nicolas Sarkozy s'était tenu éloigné de ce quartier sensible de Seine-Saint-Denis.

Ce n'est qu'hier soir qu'il a décidé de revenir à la cité des 4.000. Accompagné notamment du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, le chef de l'Etat est arrivé dans le département à 21h. Première étape : Tremblay-en-France, où deux bus avaient été caillassés et incendiés en mars.

Il s'est rendu ensuite à Saint-Denis, puis à La Courneuve. Le président s'est fait présenter le dispositif de lutte contre les stupéfiants au commissariat local et a discuté dans des halls d'immeuble avec des jeunes habitants de la cité.

**Un jeune interpellé pour injure au chef de l'Etat

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Avant de regagner Paris vers minuit, après trois heures de visite. Une visite-surprise sans annonce et (presque) sans journaliste. "C'est finalement très banal qu'un président de la République aille dans un
quartier de nos villes
, note ce matin le socialiste François Hollande. Pourquoi c'est à ce point dangereux qu'il faudrait qu'il n'y ait pas de médias
?
"

Un jeune accusé d'avoir insulté Nicolas Sarkozy a été interpellé à la Courneuve dans la soirée. Blessé lors de son arrestation - il bénéficie de neuf jours d'incapacité totale de travail - il est toujours ce matin en garde à vue.

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