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Nicolas Sarkozy à Villepinte : "acrobatie" ou "chant du départ" ? La presse ironise

La presse s'étonne lundi matin de la contradiction. L'UMP avait critiqué avec virulence François Hollande qui veut renégocier le traité européen ...et Nicolas Sarkozy annonce dimanche à Villepinte vouloir renégocier Schengen.
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Nicolas Sarkozy à Villepinte (ERIC FEFERBERG / AFP)

La presse s'étonne lundi matin de la contradiction. L'UMP avait critiqué avec virulence François Hollande qui veut renégocier le traité européen ...et Nicolas Sarkozy annonce dimanche à Villepinte vouloir renégocier Schengen.

Après avoir pourfendu le PS pour avoir annoncé son intention de renégocier le traité européen, Nicolas Sarkozy, à la tête de l'Etat depuis cinq ans, a annoncé dimanche 11 mars à Villepinte son intention de renégocier ...les accords de Schengen.

Sarkozy "frôle le tête à queue"

La contradiction n'a pas échappé à la presse. Dans Libération, Paul Quinio trouve que "le président sortant est apparu plein de contradictions. A force d'avoir compris beaucoup de choses et de se repentir à longueur de discours, Nicolas Sarkozy frôle le tête-à-queue".

Et de souligner comme d'autres qu'il y encore contradiction "quand il s'arroge la possibilité de modifier les traités européens mais l'interdit à son adversaire."

"Acrobaties spectaculaires"

Dans L'Alsace, Patrick Fluckiger fait chorus: "Quand Hollande réclame la renégociation d'un traité qui n'est pas encore appliqué, le président-candidat n'hésite pas à envisager la suspension de traités en vigueur depuis des années. Il veut coller au plus près des préoccupations des électeurs, ce qui le mène à des acrobaties spectaculaires. Et en l'occurrence, au tête-à-queue."

"Le chant du départ"

"Ainsi donc, quand Nicolas Sarkozy reproche vertement à François Hollande de vouloir renégocier le traité européen sur la stabilité et la gouvernance signé le 2 mars, jure-t-il qu'il se soustrairait, lui, à la règle commune si celle-ci ne changeait pas" s'étonne Ivan Drapeau de La Charente Libre, qui titre son article : "Le chant du départ".

"Hier accusé par Nicolas Sarkozy de vouloir remettre en cause la parole de la France, François Hollande va sans doute apparaître ce matin comme un réformateur très modéré aux yeux de nos voisins européens!" ironise Hervé Favre dans La Voix du Nord.

"Pour en avoir dit bien moins encore pour ce qui est de l'ampleur des points à renégocier, François Hollande était qualifié voici peu d' "irresponsable", par François Fillon", note Jean-Michel Helvig La République des Pyrénées.

"Ses homologues conservateurs de Londres, Madrid ou Berlin, qui refusent de recevoir François Hollande parce que celui-ci veut renégocier le dernier traité européen, vont-ils aussi boycotter Nicolas Sarkozy qui veut à son tour renverser la table?" se demande Bruno Dive dans Sud-Ouest.

"Le Figaro ne voit aucune contradiction"

Yves Thréard, au contraire, estime dans Le Figaro que "l'Europe est une épine plantée dans le pied du candidat socialiste incapable de tenir un discours clair" et ne voit aucune contradiction jugeant même que " Nicolas Sarkozy a été l'avocat d'une Europe préservée pour qu'elle soit plus forte".

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