Nicolas Sarkozy à nouveau sur le terrain de l'insécurité
Il y a sept ans, jour pour jour, Jean-Marie Le Pen se qualifiait pour le second tour de l'élection présidentielle, au terme d'une campagne très fortement marquée par l'exploitation de certains faits-divers et d'un "sentiment d'insécurité" toujours difficile à mesurer.
Aujourd'hui, c'est à Nice que Nicolas Sarkozy parlera d'insécurité : dans la ville dirigée par Christian Estrosi, chargé de préparer une proposition de loi sur les bandes organisées (voir ci-dessous) .
_ Peu importe, apparemment, que les syndicats de magistrats et même des policiers s'interrogent sur l'utilité de ce texte : le chef de l'Etat n'a visiblement aucune intention de laisser la gauche ou l'extrême-droite surfer sur les faits-divers violents de ces dernières semaines (notamment dans des établissements scolaires).
Martine Aubry dénonçait récemment, au nom du PS, l'exploitation de ces faits-divers par le gouvernement, et déplorait la "quasi-inexistence" de la politique de prévention
_ Du côté du Front National, c'est Marine Le Pen qui exigeait la semaine dernière "que l'on commence par appliquer les textes existants".
L'insécurité est donc de retour dans le débat politique... et dans les faits : plusieurs outils statistiques montrent une
diminution de moins en moins rapide des atteintes aux biens
comme les vols simples, mais une augmentation des atteintes aux
personnes, comme les viols et les crimes, ainsi qu'une explosion
des escroqueries et de la délinquance financière.
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