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Nicolas Dupont-Aignan: "On est devenu fou. Il faut relocaliser l’emploi"

Pour Nicolas Dupont-Aignan, le problème de la dette n'est pas un problème de dépenses, mais de recettes. Il estime que la priorité est de "réparer le moteur France" et de "relocaliser l'emploi" dans l'hexagone.
Article rédigé par Anne Brigaudeau
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Nicolas Dupont-Aignan (AFP)

Pour Nicolas Dupont-Aignan, le problème de la dette n'est pas un problème de dépenses, mais de recettes. Il estime que la priorité est de "réparer le moteur France" et de "relocaliser l'emploi" dans l'hexagone.

Pour le candidat souverainiste à l'Elysée, qui était vendredi 12 août l'invité des 4 Vérités sur France 2 : "On ne veut pas voir les causes de cette crise. Bien sûr qu'il y a un système financier fou, mais il y a aussi des déséquilibres réels et le premier déséquilibre, c'est celui de la production".

La dette creusée par "un million d'emplois industriels perdus en dix ans"
"En France", ajoute le président de Debout La République, "on a perdu 1 million d'emplois industriels en dix ans. C'est 10.000 emplois par département. Quand on perd un million de consommateurs, un million de recettes fiscales", la dette se creuse. "On a pallié la perte des emplois et des recettes par de l'endettement, ça peut durer 10 ans, ça ne peut pas durer".

La solution, le député de l'Essonne la voit dans la sortie de l'euro et dans un protectionnisme européen vis-à-vis de la Chine, "qui triche avec toutes les règles: sous-évaluation du yuan, de 50%, protectionnisme, salaire à 50 euros, travail des enfants".

"Aujourd'hui on peut faire toutes les économies de bout de chandelle qu'on veut, on n'y arrivera pas". La priorité est de "relocaliser les activités". On fait croire aux Français que la dette est tombée du ciel et qu'on ne s'en sortira qu'en se serrant la ceinture. C'est une erreur. Si on ne répare pas le moteur France, si on ne relocalise pas, on n'aura pas la capacité de rembourser."

Dupont-Aignan : Tout est fait dans notre pays pour aller produire ailleurs."
Et Nicolas Dupont-Aignan de pourfendre une politique fiscale menée par les gouvernements successifs de gauche et de droite et qui favorise, selon lui, la délocalisation : "Tout est fait pour exonérer de charges" les grandes entreprises comme "Total" qui délocalisent alors que "les petits entrepreneurs sont perclus de charges. Tout est fait dans notre pays pour aller produire ailleurs."

L'aide à la Grèce? "On gaspille l'argent dans un puits sans fond"
Dans ce contexte, le candidat souverainiste juge aberrant d'augmenter encore la dette française par des prêts aux pays exposés. "On nous convoque à la rentrée pour prêter 15 milliards" supplémentaires " à la Grèce, en fait pas à la Grèce, mais aux banques qui se sont trop exposées en Grèce. 15 milliards qui s'ajoutent aux "45 milliards pour le Portugal, l'Irlande et la Grèce", soit "2000 euros par Français".

60 milliards selon lui à fonds perdus : "On gaspille l'argent dans un puits sans fond. On peut déverser des milliards sur la Grèce, si elle ne retrouve pas une monnaie moins chère que l'euro elle ne s'en sortira pas."

"La vraie question c'est l'économie réelle"
Et de fustiger un Nicolas Sarkozy qui "prévoit des mesures de rigueur et "demande de jeter 15 milliards par la fenêtre". Mot de la fin : "La vraie question c'est l'économie réelle. Quand est-ce qu'on va aider ceux qui créent en France?"

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